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Tasmania - L'homme des hautes plaines - part 2

pêche tasmanie

Durant le mois de janvier, l'été bat son plein dans l'hémisphère Sud. En Tasmanie, la nature est enfin sortie de son hibernation. C'est comme s'il n'y avait pas eu de printemps. La météo est passée du froid et de ses chutes de neiges, à des journées ensoleillées et douces soirées d'été. Contrairement à l'île principale, la chaleur n'y est pas étouffante, le vent est toujours présent pour vous rappeler que vous vous trouvez à seulement 4000km du pole Sud !

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Outre le fait qu'il s'agisse d'une excellente période pour la pêche, c'est aussi la pleine période de récolte des cerises. Fruit très facile à ramasser et payé au rendement, une opportunité de bien renflouer un compte en banque aux abois, sur une courte période de temps. C'est dans une assez grande exploitation agricole du Nord que je passerai la saison. Assez loin des Western Lakes et des belles rivières mais je n'aurai de toute manière que très peu de journées disponibles puisqu'il faut ramasser tous les fruits avant qu'ils ne pourrissent. C'est sur cette ferme que j'ai rencontré Ania, avec qui je poursuis le voyage. Une jolie blonde aux yeux clairs, parfois bleus, parfois verts suivant l'intensité lumineuse du moment. A 24 ans, elle a quitté son boulot d'architecte parisienne pour partir à l'aventure en Australie, et c'est après 6 mois en tant que jeune fille au pair dans le Sud Ouest du pays qu'elle a pris la direction de la Tasmanie. Elle aime la nature et tout ce qui touche au grand air, ce qui fait déjà un bon point commun. Un peu sauvage et aussi peu sociable que moi, nous parvenons tout de même à tisser des liens d'amitié avec quelques uns des autres voyageurs avec qui nous travaillons. La plupart étant d'ailleurs français, c'était assez bizarre de se retrouver à autant dans une même ferme après avoir passé plusieurs mois sans trop parler ma langue natale.

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Nous entrions donc dans une phase de boulot assez intense, de 6h à 15h sans prendre le temps de déjeuner afin de ne pas perdre de temps. Les pauses clopes étaient tout de même nécessaires à ma bonne santé mentale, déjà bien soumise à diverses pressions. Mais globalement, cela se déroulait sans encombre et nous gagnions très bien notre croute. De quoi mettre de coté pour tenir un bon bout de temps sans bosser et profiter pleinement de ce que cette île a à offrir. A l'issu de la saison des cerises, nous mettions les voiles avec un couple d'amis pour faire un tour de Tasmanie. On commençait avec l'extrême Sud de l'île avant de rentrer dans les terres puis partir sur la cote Est.

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La pêche faisait partie intégrante du séjour, que ce soit en mer ou rivières et lacs. J'avais d'ailleurs initié mes amis et Ania à ce fabuleux loisir qui m'anime tant, et cela eut plutôt pas mal de succès. Alors que nous campions sur les berges de la Tyenna River, connue pour abriter la plus grande densité de truites d'Australie (et peut être d'Océanie au passage), Ania prenait ses premières truites, à la mouche et en sèche s'il vous plait ! Bon, il faudra repasser pour la précision des lancers et le geste, mais l'important n'est pas là. Et puis, malgré un sombre passé dans l'éducation nationale, je ne suis peut être pas un très bon pédagogue. Le sourire sur son visage en dit suffisamment long tout de même. La sensation de liberté durant cette période était ultime. Nous voguions d'un campement à un autre, mangions des truites grillées au feu de bois agrémentées de tout type de légumes frais, et faisions le plein de nature, d'air pur et de paysages tous plus époustouflants les uns que les autres. Cette itinérance durera un bon mois, nous avons parcouru plus de 2000km (sur une île qui en fait 300 de long) et sillonné une bonne partie des parcs nationaux les plus connus. Quelques laissés pour compte mais pas d'inquiétude, on reviendra !

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La ferme dans laquelle nous avions travaillé précédemment cultive aussi des pommes et ils nous reprennent pour la saison qui démarre fin février. Il nous restait encore un peu de temps avant la date butoir, et avec une fenêtre météo plus que correcte, il n'en fallait pas plus pour me diriger à nouveau vers le Plateau qui me hante tant. Faire découvrir cet univers à Ania me tenait aussi beaucoup à cœur, avec tous les récits que j'avais pu lui faire sur cet endroit, elle commençait à s'impatienter.

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Nous nous équipions donc d'une tente (premier prix), de polaires et bonnes chaussures de marche pour Madame, achetions de quoi manger pour 4 jours et prenions la direction du départ de la rando. J'avais récolté quelques infos datant de 2 semaines. Jimmy, rencontré via un groupe Facebook de pêcheurs à la mouche en Tasmanie, avec 2 amis, rencontra pas mal de succès avec de gros insectes terrestres en pêche à vue. J'étais cependant peu confiant dans l'utilisation de ces grosses imitations ! C'est sous la pluie, en fin d'après midi, que nous avalions les premiers 6km de sentier avant de bifurquer loin des chemins de promeneurs. Un premier bivouac au bord d'un lac assez facile d'accès et probablement très fréquenté s'imposait. La luminosité n'était déjà pas beaucoup élevée pendant la journée à cause des nuages bas et du crachin, il était inutile de pousser jusqu'à la nuit noire. Cette première nuit fut froide et humide.

Heureusement, la pluie avait cessé au petit matin et nous pouvions prendre notre café devant le somptueux levé de soleil en toute sérénité. A peine avalé, je me décidais à un timide tour de lac avant de décoller pendant que Madame restait au chaud dans son duvet avant la réelle arrivée du soleil. La visibilité n'était pas optimale, mais je ne tardais tout de même pas à repérer le premier poisson du périple. Elle longeait la bordure en picorant quelques nymphes et spents de la veille. J'ai attendu d'avoir un créneau de tir opportun pour envoyer mon imitation de spent d'éphémère, mais au premier faux lancer j'étais repéré. Ces poissons ont des yeux dans le dos. Elle a du voir un paquet d'ombres de blanks courbés depuis le début de la saison et ce n'est pas moi qui vais réussir à lui faire à l'envers.

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Ce sera tout pour ce coup du matin, nous avons une longue route qui nous attend et nous ne tardons pas à nous y atteler. L'itinéraire prévoit de longer 3 lacs avant d'arriver au prochain campement. Le soleil ne se montre que très peu et le vent violent n'arrange pas vraiment la situation, je ne verrai aucun autre poisson sur toute la durée de l'ascension. Vers midi, nous sommes arrivés, sur un magnifique petit patch d'herbe, plat et dégagé au bord du lac. Quelques vieux feux de camps qui témoignent de l'appréciation générale du spot. C'est, il faut l'avouer, l'unique endroit où il est possible de s'installer dignement sur plusieurs kilomètres à la ronde. Je ne perds pas une minute et dresse le campement en un temps record. Ania profitera de l'après midi pour dessiner et se détendre autour du lac. Vous l'aurez deviné, en ce qui me concerne, je repars barouder du coté des points d'eau environnants. J'explorerai les berges de 4 lagons et ne serai de retour qu'une fois le soleil couché. Tous ces kilomètres pour ne pas voir une seule truite.

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La bruine ne se décide pas à se déloger, et le vent glacial nous frigorifie. Il me faudra deux bonnes heures pour faire partir un timide feu avec le bois mouillé, mais il fut plus que grandement apprécié. Nul besoin d'alarme pour me lever aux premières lueurs, rempli d'espoir pour que la météo se soit améliorée comme initialement prévu. Mais un regard par la fenêtre de la tente suffira à refroidir mes ardeurs. Nous faisons face à un dilemme de taille : renoncer ? Ou continuer dans la douleur ? Ania est frigorifiée mais je ne l'ai pas entendu se plaindre une seule fois, le fait d'être ici, dans cet environnement préservé et sans personne la comble. On se laisse jusqu'à 9h pour prendre une décision. Mais le crachin revient et nous préférons ranger et se remettre en route vers la voiture. Alors que nos sacs sont sur nos dos et que nous marchons en sens inverse depuis une bonne heure, le soleil fait son apparition. Petit à petit, les nuages se dissipent et c'est maintenant un ciel bleu splendide qui a pris la place de la bruine. Si seulement on s'était donné une heure de plus. Enième changement de plan, on rebrousse chemin, il faut profiter de cette météo pour ce qui est peut être mon dernier périple ici cette année.

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Beaucoup de temps perdu déjà, mais les journées sont longues. Une fois le camp ré-établi, nous repartons léger pour une après midi de pêche. Cette fois-ci, Ania se joint à moi. Elle ne savait pas encore que je l'embarquais pour une quinzaine de km supplémentaires, à travers les buissons épineux du bush, les parois de roche où chaque faille abrite un serpent, mais aussi, à la découverte des truites dinosaures du grand Ouest ! Avec le soleil, je pouvais enfin recroiser des poissons. Quelques tentatives qui se soldent par des refus malgré une bonne présentation et une grande discrétion. Parfois, je me mets à courir et demande à Ania de suivre la truite des yeux et de m'indiquer sa direction. Elle se plut au jeu et s'avéra être une équipière de qualité. Malgré tous nos efforts, impossible de concrétiser une seule occasion. Il se fait tard et nous terminons le chemin du retour au campement à la lampe frontale.

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Des dizaines de wallabies sont dérangés par notre présence. Il est impossible de se lasser de la grâce dont ils font preuves lors de leurs déplacements, même après en avoir croisé des centaines. En dépit d'être à la période la plus chaude de l'année, le froid de la nuit est glacial. Le duvet à température de confort 0 degré est de rigueur. Probablement ma meilleure acquisition avant de partir, car malgré les clichés, il ne fait pas tout le temps beau et chaud en Australie ! Pour la dernière journée de ce périple, le soleil est toujours là. Nous sommes réveillés tôt car nous avons une grosse journée devant nous. J'ai concocté un petit itinéraire de retour d'un peu plus de 20km, nous faisant passer par le plus de lacs possible et cette fois, ce sera sacs sur le dos. Les truites sont bien timides comparé à ma précédente expédition. Je passerai deux heures sur deux poissons dans la même petite mare. Des sujets de plus de 60cm qui effectuent leur circuit parfois à moins d'1m50 de ma position. Impossible de ne pas trembler dans ces conditions. Ania est postée en hauteur, me guide et prend quelques clichés sublimes à l'occasion. La magie dégagée par cet endroit est unique. 6 mois après, je suis toujours hanté par ces moments. Tous mes efforts seront vains, je ne parviendrai pas à les leurrer et après 5 présentations, elles s'en sont allées. Les derniers kilomètres nous parurent durer une éternité tant nos organismes sont fatigués. J'aurai droit à une ultime tentative avant d'arriver au parking, mais la réussite, chance ou talent, appelez cela comme vous le voudrez, ne sont vraiment pas de mon coté.

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Une arrivée au coucher du soleil nous contraindra à rouler de nuit pour retourner vers la civilisation. Nous n'avons plus de provisions et devons trouver un endroit pour dormir. La conduite de nuit, sur les routes de montagne de Tasmanie, s'effectue une main sur le klaxon pour dissuader les centaines de wallabies au bord de la route de traverser. Quelques-uns ne pourront s'empêcher de se jeter sous les roues du 4x4 et heureusement, pas de dégâts collatéraux.

La météo se gâte à nouveau et ce sont 3 jours de pluies torrentielles qui suivront. A leur issue, il nous restera 4 jours avant de reprendre le travail, et tous les voyants sont au vert pour une autre virée à l'Ouest ! Changement de secteur, et nouveau début d'ascension en milieu de matinée. 7 heures nous seront nécessaires pour parvenir au campement, incluant un peu de pêche, mais surtout beaucoup de difficultés pour suivre le petit sentier à cause des précipitations importantes des jours précédents. Tout est inondé sur le plateau. Les rivières sont compliquées à traverser et cela nous contraint à des détours. L'aventure. Pas une seule truite de distinguée pour cette première journée totalement à l'image du trip précédent. Pour commencer, j'irai en solitaire explorer les nombreux lacs environnants. Il fait déjà chaud avec les premiers rayons du soleil, ma gourde et quelques barres dans mon chestpack seront mes plus fidèles alliés du jour. Les trois premiers lacs paraissent vides. Aucune nageoire à l'horizon.

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Je redouble d'effort pour accéder à un lac un peu isolé au dessus d'un gros éboulis. Il est splendide et des rumeurs de comptoir d'un pub de la vallée en chantent les louanges. Il abriterait uniquement quelques truites, mais dont la plus petite connue pèserait 10lbs. Après une cinquantaine de mètres de bordure, j'arrive au déversoir. Mes yeux s'arrêtent sur ce qui ressemble à une caudale. Je me les frotte parce que cela semble irréel, me rapproche doucement pour avoir confirmation. Il s'agit bien de la queue d'une truite. Elle est énorme. Je ne pouvais être mieux placé. La berge creusée par l'érosion lui empêchait d'avoir la vision sur la périphérie. Je prends quelques cliché de cette géante avant de me préparer psychologiquement à tenter de l'attraper. Ma première idée fut de monter une grosse sauterelle verte et de la faire tomber des hautes herbes. Sans succès. Je passe une petite éphémère locale qui ne semble pas l'intéresser non plus. Mon troisième choix sera celui de la petite pheasant tail tête orange, non plombée, envoyée par notre cher rédac' chef quelques mois plus tôt. Je ne pouvais pas voir la tête de la truite, mais je savais où était ma nymphe et ai pu distinguer un tremblement au niveau de sa queue. L'instinct a voulu que je ferre. S'en suit un scénario pour le moins inédit. Au lieu de prendre le large, la truite s'est dirigée vers l'aval du petit ruisseau qui alimente le lac du dessous. Elle s'est vite retrouvée piégée pas le manque de profondeur et a bondit entièrement au dessus de la surface. Elle a échoué sur la terre ferme, ce qui aurait été une occasion rêvée pour y poser un coup d'épuisette. Mais j'étais littéralement tétanisé. Je ne parvenais à effectuer aucun mouvement. Cette paralysie d'une demi-seconde laissera sa chance à la truite, qui est, et c'est rien de le dire, massive. Elle se dirige maintenant vers le milieu du lac, et je me retrouve sur le backing en un rien de temps. Je vois l'épaisseur de ma réserve diminuer très vite. Essayer de la stopper serait suicidaire. L'idée de sauter à l'eau pour la suivre me traverse l'esprit mais elle en décidera autrement. Un arrêt qui me donnera l'occasion de rembobiner jusqu'au début de la soie. Voilà qu'elle repart et que tout est à refaire. Les gouttes de sueurs qui tombent de mon front me masquent presque la vue. Mon cœur n'est pas loin de sortir de sa cage thoracique. Je reprenais un peu de terrain, mais la tension exercée par le poids de la soie ne présageait rien de bon. D'un seul coup, sans raison particulière, c'est le vide. Je suis envahi d'une vague de peur. A laquelle s'ajoutent ensuite tristesse et déception. Elle s'est décrochée. C'est ainsi que se solde ma première rencontre avec une vraie géante. Celle de plus de 80cm. Assis dans l'herbe, encore sous le choc, je me console avec une clope. Puis m'allonge et contemple. Certes, j'aurais adoré sortir ce trophée et l'immortaliser avant de la voir repartir dans les profondeurs. Mais au final, ce souvenir restera gravé dans ma mémoire à jamais, la dose d'émotion procurée cet après midi là était la plus intense que je n'ai jamais connu. Il est déjà tard et je suis très loin du camp. Je me remets en route, le film repassant en boucle dans ma tête. Impossible de m'en défaire.

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C'était le seul poisson croisé en plus de 24h au bord des lacs. Mais quel poisson. A mon retour, difficile d'expliquer à Ania mon état d'esprit du moment. C'est pas facile de faire passer cela pour un sentiment normal à un non initié. Mais elle comprendra quand même. Le lendemain sera notre dernier jour dans les Western Lakes avant l'année prochaine. J'ai vraiment à cœur de mettre fin à cette série noire. Une longue marche nous attend, nous prendrons un itinéraire différent de l'aller, pour découvrir de nouveau lacs. Leur accès fut rude mais valait amplement le coup. Une cascade pour une pause rafraîchissante, des lacs connectés par des ruisseaux splendides et même quelques opportunités supplémentaires d'ouvrir le compteur et peut être finir en beauté. Le destin en voudra autrement.

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Une décroche et 3 refus supplémentaires s'ajoutent à la déjà très longue liste. Frustrés mais pas désespérés pour autant, nous arrivons une fois de plus la nuit tombée à la voiture. Difficile d'imaginer que le lendemain nous recommençons à travailler à 200km de là. Nouveau trajet de nuit pour se rapprocher au plus près de notre bien aimée ferme, retrouvaille avec les copains, c'est reparti pour une saison, avec en tête, les images de ces hautes plaines qui ne s'en vont jamais vraiment. La nostalgie est toujours présente à l'heure actuelle, je me languis d'y être à nouveau. Sortir de sa zone de confort et dépasser ses limites pour défier la nature profonde est ce qui me maintient en vie dans ce monde si sombre et triste. Pour preuve, un projet est en cours pour autoriser les hélicoptères à accéder à ce sanctuaire sacré. Les politiques locaux ne semblent pas trop inquiets de l'impact et du blasphème qu'ils instaurent. La bêtise humaine ne s'arrête donc jamais.

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Nous avons donc quitté la Tasmanie fin Mars, quand les températures et la météo devenaient vraiment plus agréables du tout en vivant dans une voiture. S'en suivirent 3 longs mois de travail intensif histoire de faire le plein d'argent pendant la période de fermeture. Un changement de véhicule plus que nécessaire, mon bon vieux Cherokee a fait son temps et rejoint une casse après avoir manqué plusieurs fois de nous claquer dans les doigts. Nous avons fait l'acquisition d'un Nissan Patrol que l'on aménage doucement et avons regagné la moitié Nord à la recherche de températures plus chaudes et pour découvrir une partie du pays qui nous est encore inconnue. Le rendez vous est pris début décembre pour le retour sur cette île magique. Le Plateau sera l'endroit où je passerai le plus de temps, et je compte bien continuer à partager avec les lecteurs de T&Cie !

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A+ Ben

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A propos de l'auteur

Voyageur dans l’âme, Benjamin a sillonné l’Australie et la Nouvelle-Zélande pendant trois ans à la recherche des truites géantes et surtout d’endroits sauvages peu…