A l’heure où j’écris ces lignes les rivières bretonnes continuent de monter suite aux dernières précipitations de cette semaine qui viennent s’ajouter à celles de ces deux derniers mois. Elles sont les bienvenues et permettront de continuer d’approvisionner les nappes phréatiques qui en avaient bien besoin, pour assurer des débits intéressants pour les prochains mois et nous permettre d’être optimiste pour la saison à venir.
Nous sommes aujourd’hui à J-2 avant le « coup de départ » de la nouvelle saison 2018 et bien que tous très impatients de retremper le fil, nous savons que ces premières journées sont surtout un moment de retrouvailles et de partage entre amis, un retour dans notre environnement, là où nous nous sentons bien, en communions avec la nature et en paix.
Prendre quelques truites est toujours un grand moment, qui permet d’ouvrir « les compteurs » et de lancer la nouvelle saison, mais est-ce bien le plus important !
Personnellement, et c’est le cas de nombreux amis, collègues et confrères, l’ouverture est surtout un nouveau départ, de nouveaux défis, rencontres, remises en question et toujours un grand moment de bonheur au bord de l’eau après une trêve souvent interminable!
En ce qui concerne la pêche, nous le savons tous, à la mouche les conditions sont rarement idéales à cette période de l’année, et d’autant plus cette année avec les niveaux d’eau très hauts et la température de l’eau assez froide pour la saison.
Comme à l’accoutumé, les techniques de début de saison sont surtout la noyée, le streamer et la pêche en nymphe (moins facile en Bretagne avant le 15 avril, date d’autorisation pour la pêche en wadding), notamment lorsque les niveaux d’eau sont « tendus », les eaux encore froides et les poissons en semi-léthargie ! Mais les truites mettront vite le nez en surface si les rayons du soleil viennent réchauffer les truites aux heures les plus chaudes de la journée. Les petits sedges sont souvent déjà actifs et il n’est pas rare de faire monter quelques poissons pour notre plus grand plaisir ! Avec les niveaux actuels, privilégiez les têtes de bassins qui se réchauffent plus vite et où les eaux seront un peu plus claires.
Pour le saumon, il faudra bien sûr pêcher lentement et prospecter méticuleusement les « bons trous » et postes de repos du saumon en montaison, que nous connaissons, là où nous avons déjà pris ou vu notre migrateur favori. Que ce soit sur l’Ellé, le Scorff, l’Elorn, le Léguer ou les cours d’eau de plus petites tailles (Odet, Aven, Penzé,…), variez vos stratégies, tailles, poids et modèles de mouches, et angles d’attaques.
Les tubes flies lestés et pointes plongeantes seront indispensables pour faire descendre nos mouches et pêcher « creux » pour tenter de faire bouger notre grand migrateur dans ces conditions d’eau de début de saison.
De toutes façons, l’important est de se faire plaisir, retrouver ses sensations, revoir ses parcours, « prendre la température » et voir si la rivière serpente toujours sans encombre, si les crues n’ont pas modifié l’écoulement de la rivière et si nos « spots » sont toujours aussi beaux, et pêchant !
Prenez du plaisir, partager vos astuces et techniques, souvenirs et histoires de pêche, et bien sûr relâchez vos prises !
Bonne saison 2018 à tous !
Pour retrouver Jean Baptiste : https://www.jeanbaptistevidalguidepeche.com/
