Bilan et perspective dans le bassin des Nives

Il n’y plus de saison, je vous dis !

Il y a un an à la même époque, je me réjouissais de voir le régime hydraulique du bassin des Nives au meilleur de sa forme. En effet, l’hiver 2018-2019 avait permis de rattraper le déficit hydrique des 3 années précédentes. Niveau pêche, cette pluviométrie nous a permis d’avoir des débits conséquents toute la saison. Il a fallu attendre les derniers jours d’août pour que la grande Nive atteigne son niveau d’étiage (0,50m à Osses) et les cumuls des mois d’avril et mai ont fortement contribué à cela.

Et bien aujourd’hui, malgré les pluies de ces derniers jours et les prévisions hebdomadaires encourageantes, j’ai le sentiment inverse ! Mon inquiétude est évidemment liée à cet hiver qui n’en n’était pas un et durant lequel, le Pays Basque a subi un flux de sud permanent. Oui nous avons eu de la pluie en novembre et décembre avec un record de précipitations, mais ces réserves précieuses ont été consommées durant ce foutu « printemps hivernal ». Croisons les doigts pour que la pluie ne nous lâche pas jusqu’en juin et surtout que les dépressions atlantiques parviennent à atteindre plus régulièrement les montagnes ! Mais revenons à nos conditions pour le jour tant attendu, samedi 14 mars, ouverture de la pêche en première catégorie.

Les prévisions pour le jour J

Selon les niveaux actuels et les prévisions météo, il semble que les conditions seront bonnes pour les premières semaines de la saison 2020. On nous annonce encore quelques jours de pluie qui feront le plus grand bien avant une accalmie la semaine prochaine. Si ce scénario se précise, tous les voyants seront au vert pour l’ouverture avec des niveaux soutenus (parions sur 0.8 à 1 m à Osses) mais « de saison ». Il faudra aussi prendre en compte que l’eau sera relativement froide (8.5°C sur la Nive aval ce jour du 03/03) et donc adapter sa pêche à ce paramètre supplémentaire.

Et la reproduction ?

Une des bonnes nouvelles de ce début d’année reste les résultats des pêches électriques de septembre 2019. Elles montrent parfaitement que la reproduction 2018-2019 a été très bonne et que la densité de truitelles dans les têtes de bassin est au rendez-vous. Notons la remarquable densité de juvéniles constatée sur un affluent de la Nive des Aldudes : 12 000 truitelles à l’hectare soit environ 2.4 truitelles par mètre de cours d’eau parcouru en considérant une largeur de ruisseau de 2 mètres ! C’est un record dans le département des Pyrénées Atlantiques depuis le début des suivis qui ne datent pas d’hier ! Il faut signaler que l’AAPPMA de la Nive avait organisé un chantier bénévole de nettoyage de cet affluent identifié comme porteur pour la reproduction. Les résultats parlent d’eux même et le cheptel piscicole des Nives continu de se refaire la cerise !

Cette année (fin 2019 début 2020), les suivis de reproduction ont été très difficiles car les débits des mois de novembre et décembre étaient trop forts pour permettre de bien voir les choses. Cependant, il semblerait qu’il ne ce soit pas passé grand-chose à cette période. En effet, les premiers nids sont apparus en janvier et le 14 février, il y avait encore des poissons en train gratter les graviers sur certains affluents ! Normalement, la reproduction sur le bassin commence mi-novembre sur les affluents de la grande Nive et les choses s’enchainent ensuite sur le reste du bassin. Cette année, on a l’impression que nos chères panthères ont attendu que les débits se calment pour commencer leurs parades amoureuses. Comme quoi, les truites ont une capacité d’adaptation à leur environnement qui me surprendra toujours !

Voilà un bref résumé des perspectives à l’aube de cette nouvelle saison. Excellente ouverture à toutes et tous ! 

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Nives Aldudes

A propos de l'auteur

Depuis son plus jeune âge, Glenn vit "les pieds dans l’eau" et toute sa vie s’articule autour de la pêche. Enfant, il y passe tout mon temps. Etudiant, la…