Conditions de pêche dans le Gapençais (05)

L’Hiver 2017/2018 aura décidé de jouer les prolongations. A l’heure où j’écris ces quelques lignes (le 4 Mars), la neige couvre encore de son épais manteau la quasi totalité des paysages haut-alpins ce qui nous laisser rêver à des pêches futures exceptionnelles sur des rivières riches en eaux et en truites. L’étiage hivernal bât son plein, les niveaux sont restés relativement bas et nos eaux plus que claires et, si Mère Nature décide de ne pas changer son fusil d’épaule, ça promet d’excellentes conditions de pêche pour nous pêcheurs à la mouche. De quoi laisser la part belle à toutes les petites casquées en tungstène de nos boîtes à mouches, ce qui n’empêchera pas d’essayer un petit parachute ou cul de canard sur hameçon de 16 si l’occasion se présente aux heures les plus douces de la journée. Pour ma prospection, même si mon réveil interne me forcera à me lever aux aurores, je n’espère pas faire ma pêche de la journée avant que les rayons du soleil ne viennent réchauffer la surface de l’eau. Dans un premier temps, armé de ma 10 pieds et de mon bas de ligne d’une fois et demi la canne, j’entamerai une prospection de bordures dans peu d’eau en nymphe au fil avec de petites nymphes légères montées sur hameçons de 16 avec billes tungstènes 2 ou 2,4 mm. En espérant pouvoir faire bouger quelques poissons à vue (cette pêche reste le Graal de la pêche à la mouche quand les conditions s’y prêtent). Le type de nymphes que j’aime utiliser ici sont des classiques Pheasant tail, oreilles de lièvre ou petites imitations de chironomes. Dans un second temps, si les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous, j’allongerai mon bas de ligne et augmenterai le poids de mes nymphes de manière à pouvoir pêcher « sous la canne » des postes plus profonds avec une dérive plus lente. Les stars seront ici des nymphes type jigs montées sur hameçons de 12 voire 10 avec billes fendues en tungstène de 3,3 ou 3,8 mm. On pourra aussi pousser le vice et monter, au dessus de la nymphe de pointe, une potence avec un petite imitation casquée ou non. Cette technique permet de prospecter en plus la couche d’eau superficielle et, dans la plupart des cas, double les chances de prises. Il faut donc acquérir certaines connaissances sur le positionnement des poissons à cette époque de l’année et sur leur fréquence d’activité alimentaire (car contrairement à certaines idées reçues, à l’ouverture, les truites se nourrissent aussi comme tout le reste de l’année!) Je vous souhaite la meilleure ouverture possible. A vos cannes!

Pêche Alpes

A propos de l'auteur

Bernard Galliano exerce le métier de guide de pêche dans les Hautes-Alpes prés de Gap depuis fin 2011. Il est né le 19 Décembre 1985. Pêcheur acharné depuis sa plus…