Le paradis blanc des Hautes-Alpes

Pêche Alpes

"Où les manchots s’amusent dès le soleil levant…"

Chaque année l'ouverture de la truite, comme la fermeture, est pour bon nombre de passionnés un moment à ne pas rater. C'est enfin l'occasion de fouler à nouveau les berges des rivières de 1ère catégorie. Ce n’est pas forcément la meilleure période pour déjouer dame Fario mais elle permet de relancer une saison au bord de l’eau, d’entrevoir le début du printemps et le réveil de la nature après l’intermède hivernal. Toutes les stratégies peuvent être envisagées, que ce soit sur des secteurs finement étudiés voire définis au préalable pour optimiser au maximum les résultats, ou tout simplement pour le plaisir de partager cet évènement entre amis ou en famille.

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C’est ainsi que cette année, autour d’une discussion sur les différentes options envisageables pour lancer la saison, nous avions évoqué le fait de délaisser nos rivières de Haute Savoie pour découvrir les Alpes du Sud et plus particulièrement les Hautes Alpes - pays d’adoption de Simon le Réac’ Chef de Truites&Cie qui m’avait tant vanté le potentiel halieutique de cette vallée.
Les prévisions météorologiques catastrophiques annoncées en Haute-Savoie couplées à l’épais manteau neigeux de nos montagnes ne nous laissaient rien présager de bon hormis la perspective d’une eau de fonte, très froide et haute, annihilant tout espoir de croiser une écaille.
Il n’en fallait pas plus pour nous motiver à explorer de nouveaux horizons. Je vais essayer de vous relater plus ou moins fidèlement, sans prétention, ce petit séjour passé aux portes de la cité Vauban.

C’est en milieu d’après-midi en cette veille d’ouverture que, Sylvain, Jacky et moi quittons notre département du 74, pour trois jours, en direction de Briançon. Nous retrouvons là-bas, une bonne poignée d’heures plus tard, les expérimentés locaux Simon, Jean-Michel et Quentin ainsi que Guillaume, qui a délaissé le sud-est de l’Isère pour se joindre au groupe. Au cours d’un bon repas, les spécialistes du coin nous détaillent les différentes possibilités de parcours, le type de rivières, l’état des niveaux… bref tout à l’air en place, seule la météo est incertaine - les conditions clémentes annoncées plus tôt dans la semaine, ont été progressivement remplacées par de la pluie, beaucoup de pluie…vu le stock de neige présent ici sur les hauteurs, si la fonte démarre, alors rapidement plus rien ne sera pêchable - Nous terminons cette sympathique soirée, en composant les différentes équipes du lendemain, autour d’un assortiment de petites douceurs aux notes fruitées…

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Pêche Hautes Alpes
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Visiblement le réac’ chef a apprécié la touche sucrée de ce breuvage !
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Jour J – Découverte de la vallée de La Clarée & de la Durance.

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Pêche Clarée
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La jolie Clarée dans son écrin de neige
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5H – Le réveil sonne ! Nous sommes rapidement prêts – après une bonne nuit, enfin presque, bercée par un ‘léger ronflement’ alentour… l’impatience sans doute - pour découvrir la rivière Clarée. Jean-Michel et Guillaume nous récupèrent, un dernier point météo qui n’est pas rassurant – veste de pluie obligatoire -, c’est parti. Simon et Quentin, en bons locaux, nous ont laissé les meilleurs postes et ils sont partis explorer quelques zones, habituellement délicates en début de saison, afin d’y prendre la température pour les prochains jours. Sur le trajet, plus nous roulons, plus la neige est dense sur les reliefs. Notre guide du jour Jean-Mi nous largue, Jacky et Moi, sur une portion en nous briefant rapidement. Nous voilà au cœur de la vallée, le jour peine à se lever, encerclés par une épaisse couche de neige immaculée. On devine là où nous devons aller mais on ne voit pas encore la Clarée, qui coule ici à plus de 1500m d’altitude (elle prend sa source à Névache à plus de 2400m). Notre marche pour atteindre la rive, est émaillée de quelques glissades non contrôlées ! Quand on aperçoit enfin la rivière, on se retrouve juché un bon mètre au-dessus de l’eau…

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Pêche Clarée
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Eau extrêmement froide = truite peu encline à se déplacer
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Pendant notre mise en place, la neige commence son festival – à ce moment on trouve cela magique une ouverture sous la neige -, nous attendons l’heure légale, les cannes sont montées, la rivière est à son étiage hivernal, très basse et claire. Nous attaquerons aux appâts naturels, Jacky à la teigne, tandis que je choisirai des petits vers de terreau. Vu la faible largeur de la rivière et la clarté des eaux, nous choisissons de pêcher à tour de rôle. Certes ce n’est pas ce qui nous permettra d’avoir le meilleur rendement, mais c’est toujours plus convivial et instructif d’observer et d’échanger avec son partenaire. Jacky attaque les premiers coups pendant que je prends la température de l’eau : 3,5 degrés…

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Nous ne sommes plus du tout confiants avec une eau aussi froide, il va falloir pêcher très lentement les zones neutres en bordure de courant, les calmes des amortis et autres veines au couple lent et profond. Nous partons du principe que les poissons ne doivent pas être très actifs à cette température et que la vitesse et la hauteur de présentation seront importantes. C’est sur un poste marqué au courant ralenti, que Jacky prendra la première truite de la saison au bout d’une grosse demi-heure de pêche. Une superbe truite qui nous comble par sa beauté.

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Pêche Alpes
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Premier poisson de la saison, une saveur toujours particulière
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Nous continuons notre lente et méthodique prospection sous une neige qui tombe de plus en plus abondamment. Seulement, après un peu plus d’une heure et demie, quelques touches manquées ou décrochées, la pêche se complique nettement. A force d’insister, sur la veine molle d’un petit bras de rivière attenant, Jacky rajoutera un autre joli poisson. Sur une rivière d’altitude voir des poissons de ce calibre, c’est quand même génial. C’est mon tour quand nous tombons sur le poste idéal de début de saison, une grande veine laminaire, peu rapide et relativement profonde. J’ai beau m’appliquer à faire de belle dérive, changer d’approche, de tension de ligne, d’angle, de profondeur… rien n’y fait, pas une touche. Je cède ma place à Jacky pour qu’il essaye avec sa teigne. Son lancer est raté à cause de la neige dans les anneaux, malgré cela la touche est immédiate… un petit poisson, puis un autre joli décroché… au final plusieurs poissons sont pris sur cette zone alors que le ver ne déclenche aucune attaque.

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Fario Clarée
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Un coup de fil à l’autre groupe, situé plus bas sur la rivière, tout en constatant avec Jacky que la teigne s’avère aujourd’hui être la solution. Constat partagé avec Sylvain qui comme moi avait commencé au toc avec des vers, alors que son binôme Guillaume pêchait à la mouche avec une nymphe : résultat sur le premier poste qu’ils ont prospectés 7 poissons à la nymphe contre 0 pour le ver. Dès l’instant où Sylvain a monté une nymphe, il a quasi immédiatement touché un poisson derrière… il a donc fait le choix de poser sa canne au toc dans la voiture pour finir le parcours avec une canne à mouche pour deux, alternant avec Jean-Michel.

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Pêche Clarée
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Pêche Alpes
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La nymphe choix gagnant !
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Nous sommes déjà aux trois quarts de notre secteur, suite à cette conversation, changement de stratégie pour ma part - même si l’option ‘teigne’ était surement la plus simple et efficace à appliquer – je choisis d’essayer en nymphe au fil avec une canne toc. Les premières dérives et surtout les premiers lancers ne sont pas bons, les gros flocons qui tombent ne facilite pas mon affaire, mais au bout de quelques réglages notamment en termes de poids de nymphe, ça ne pêche pas si mal. Au bout de quelques adaptations, notamment dans les dérives – où la difficulté majeure est de ne pas brider la nymphe pour qu’elle passe le plus naturellement possible - je prends enfin quelques poissons. La plus belle action restera cette jolie truite postée que je toucherai à vue, dans une petite veine, qui se décrochera derrière mais le coup de ligne était sympa... Nous n’avons quasiment plus de postes à pêcher sur le haut de notre parcours et avançons rapidement afin de rallier le point de rendez-vous. C’est sur une petite portion de courant calme que cette belle zébrée, la dernière de notre tronçon, a capté ma nymphe.

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Fario Clarée
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Jolies zébrures de la Clarée
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Fario Clarée
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Il est autour de 11h30 quand nous retrouvons tout le monde – inutile de vous préciser que le soleil ne nous a toujours pas salué, à contrario de la neige ! - Chacun a touché son lot de poissons, tous pris à la nymphe, seul Jacky a réussi avec brio aux appâts naturels, uniquement à la teigne. Nous restons un peu tous ensemble et tel une bande de collégiens les vannes pleuvent autant que les flocons, c’est dire… une bonne partie de rigolade. Je me retrouve sur un petit bout de linéaire avec Guillaume qui me laisse sa canne à mouche. Même si j’ai déjà un peu "pêchouillé" en nymphe au fil, je suis vraiment un débutant et grâce à ses conseils notamment sur le choix important des nymphes, je ferre une charmante petite demoiselle.

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Sur les coups de midi, les chutes de neige cessent enfin. Simon et Quentin ont dû pas mal bouger pour faire des poissons, en nymphe également, et nous informent que la Durance sera certainement pêchable. Nous partons donc en direction de cette grande rivière, dans l’espoir de décider un gros poisson. Sur la route, arrêt au stand de ravitaillement obligatoire - pour certains dont je tairais les noms (la peur sans doute), un repas ne se saute pas… - C’est au bord de l’eau que nous partagerons un convivial casse-croute. Les autochtones ne sont malgré tout pas très rassurés, il ne neige plus mais le fait de pêcher ‘la Dudu’ avec ces conditions - c'est-à-dire une eau un peu teintée - n’annonce rien de bon halieutiquement parlant. On décide néanmoins de tenter le coup. Ce sera aux leurres, sur une pêche aval, pour Sylvain et moi, tandis que Guillaume s’occupera de l’amont, seul à la mouche. Jean-Michel emmènera Jacky sur une zone plus propice pour le toc, alors que Simon et son fidèle équipier Quentin prospecteront quelques bordures où pourrait avoir lieu une éclosion. Pas de suspense, personne n’aura LA touche espérée – à part Jacky qui, par respect pour le groupe, l’a consciencieusement manqué. Malgré la diversité et la beauté des postes visités, la capricieuse Durance ne nous a pas révélé ses trésors. La neige intermittente additionnée à un petit vent frais a eu raison de nous. C’est dans un petit café rustique du coin que nous terminons cette première journée, sirotant un verre, devant le fameux ‘crunch’ France/Angleterre – journée encore plus agréable quand le XV de France bat, non sans mal, nos voisins anglo-saxons – Jean-Michel doit bosser le lendemain nous laisser après avoir partagé cette journée et nous avoir gentiment guidé sur ces terres.

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J+1 – Découverte de la vallée de la Guisane & retour sur la Haute Durance.

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Pêche Alpes
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Le Réac’Chef en action…
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En ce deuxième jour, seul Jean-Michel manquera à l’appel, la météo annonce encore plus de pluie que prévue... Simon, Sylvain, Jacky et Guillaume retournent sur la Clarée, quant à Quentin et moi, on part sur la Guisane – affluent de la Durance, prenant sa source au col du Lautaret - où la veille, avec Simon ils ont touché quelques poissons en peu de temps.

Après avoir récupéré une canne à mouche – pour l’aspect plus pratique et rapide en action qu’une canne au toc sur des petites rivières -, nous voilà en chemin avec Quentin que je ne connaissais pas deux jours avant. Il m’explique rapidement le secteur que nous allons faire, me conseille sur le montage et le choix des mouches le plus efficace sur ce parcours. La pluie annoncée est en réalité de la neige, pour changer de la veille, ça tombe pas mal…

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Pêche Guisane
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La Guisane, sous la neige
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Ce garçon discret au premier abord, est un pur produit local, il connait sa région et les rivières comme sa poche. Doté d’une grande expérience de la pêche à la mouche, malgré son jeune âge c’est un compétiteur confirmé que je regarde pêcher avec plaisir. Les premiers postes de cette rivière au profil étroit et rapide ne livrent pas les poissons escomptés. La prise de température est ici à 3 degrés, mais ce qui gêne surtout mon acolyte, c’est que l’eau soit un peu teintée. Il faut se rendre à l’évidence, après pas mal de jolis postes peignés, les poissons ne sont pas actifs. Au bout d’une heure trente seule une petite nerveuse aura daigné se pendre sur ma nymphe.

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fario alpes
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Changement de plan, pendant notre déplacement la neige redouble, on appelle les copains pour savoir s’ils s’amusent de leur côté. Ce n’est pas fameux non plus, les poissons se sont montrés un peu plus actifs au lever du jour, permettant d’assurer quelques prises. La tendance est néanmoins largement à la baisse depuis la dernière demi-heure. Nous attaquons une autre zone sur la Guisane, la pêche n’est pas évidente avec cette météo complètement folle mais nous continuons inlassablement à faire danser nos nymphes. Nous sommes côte à côte sur une belle veine profonde, quand enfin une touche subtile, en milieu de dérive, vient rajouter un peu d’action. Une truite de belle taille finie, après un joli combat, dans mon épuisette.

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Fario Alpes
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Une belle demoiselle qui a cédée à la tentation de mon imitation
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fario alpes
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L’euphorie de cette prise, qui portait encore les stigmates de la fraie, est pourtant de courte durée quand nous apercevons un pêcheur un peu plus haut sur la zone convoitée par Quentin. Contraint de bouger à nouveau, l’accumulation maintenant importante de la neige sur la route ne nous permettra pas d’aller plus en amont. Nous essayerons un nouveau secteur sur le retour, en vain, après avoir tenu encore une bonne heure de plus sous la tempête. Nous trouvons refuge dans la voiture où le chauffage mettra un moment avant de nous redonner quelques couleurs. A l’extérieur ça se déchaine, posant en quelques minutes plusieurs centimètres supplémentaires de poudreuse ! Les collègues ont également jeté l’éponge et nous nous retrouvons tous, trempés comme des soupes, au restaurant. Quentin doit nous quitter, non pas par abandon mais étude oblige. La motivation revient à grand coup de plats chauds pour recharger les batteries, c’est repu que nous regagnons le blizzard briançonnais. Je m’attaque au No-Kill sur la Durance en plein centre-ville, à la mouche, avec Simon et Guillaume qui pêcheront plus en amont. Sylvain et Jacky essayeront l’aval immédiat, au toc. L’après-midi passera très vite, je ne suis pas le seul sur la zone et je n’aurai le droit de pêcher, au final, qu’une seule veine. Par chance une truite assez docile est venue se saisir de ma nymphe en bloquant nettement ma dérive, malgré tous mes efforts ce sera la seule touche.

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La suite ne sera qu’une tentative d’entrainement au poser précis de nymphes - c’est pas gagné -, vu le défilé de pêcheurs auquel j’ai assisté, ça ne servait à rien de courir. Simon lui aussi a peu pêché, je l’accompagne pour récupérer ‘les tocqueurs’ qui ont connu le même sort à cause de la Durance vraiment trop teintée par un de ses affluents. On essayera, sans réussite, plusieurs zones sur la Guisane et un hypothétique coup du soir sur la Clarée, où d’après notre spécialiste ça devait être le feu - pétard mouillé plutôt - seul l’excellent Jacky, encore à la teigne, arrivera à séduire une paire de truites.

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Pêche alpes
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Vous reprendrez bien un peu de neige ?
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Pêche alpes
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Le padawan sous les yeux avertis du maitre Scoda!
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Quant à Guillaume, il a arpenté les gorges de la Durance sur plusieurs kilomètres, seul à la mouche. C’est ravi de son périple que nous le retrouvons. Il s’est régalé, autant du lieu visité que de la beauté des truites qui y vivent.

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Pêche alpes
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L’art du camouflage d’un pêcheur de presque 2m…
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fario alpes
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Une beauté de la Haute Durance !
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Cette journée du dimanche se termine relativement tôt, malgré l’arrêt de chutes de neige. Direction notre cantine officielle le ‘Mamma Mia’ – ‘Here I go again ; My my, How can I resist you ?’ – où nous avons toujours été bien reçu, même en waders. Après un repas gargantuesque pour tous, le week-end touche à sa fin. Demain, nous ne serons plus que Jacky, Sylvain et moi. Simon, avec ses nouvelles – voire futures – responsabilités, doit reprendre le travail, tout comme Guillaume qui nous quittera après le repas.

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J+2 : Visite sur la Haute-Durance & la Clarée avant le retour

Le dernier jour, la météo devait enfin nous dévoiler un grand ciel bleu avec du soleil – il parait que ça arrive souvent ici, c’est d’ailleurs soi-disant une des villes les plus ensoleillée de France, on ne peut toutefois pas vous confirmer… -  Qu’elle ne fût pas notre surprise à l’ouverture des volets : une épaisse couche de neige a recouvert le paysage. Un petit déneigement de la voiture, de bon matin avec Jacky, ça réveille ! Nous partons sur les conseils de Guillaume faire le secteur où il a terminé la veille, sur la Haute Durance. Inutile de préciser que la neige nous accompagne, encore, pour ce début de matinée. Le secteur que nous pêchons est superbe mais peu productif et nous arrêtons assez vite. Je ferai le seul poisson de ce début de matinée, en nymphe au toc.

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Une jolie zébrée de la Durance qui regagne son poste
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On terminera, sur le chemin du retour, par un dernier passage sur la Clarée. Les chasses neiges sont passés ici pendant la nuit, de véritables murs de neige nous empêchent de nous garer sur les secteurs souhaités. Nous laissons la voiture sur ce qui nous semble être un chemin, à moitié planté en bord de route pour une partie que nous ne connaissons pas. Je laisse Jacky et Sylvain et pars plus en amont. C’est parti pour plusieurs minutes de marche intense, en waders dans la neige fraîche afin d’approcher la rivière. Les nuages sont de plus en plus épars, sans dévoiler un grand soleil, le ciel se dégage petit à petit, au vu de la météo des premiers jours, ça fait du bien. J’arrive sur une veine profonde, idéale pour prendre la température : sans bouger de place plusieurs truites se laisseront séduire. Les poissons sont actifs et mordent plutôt bien à la nymphe au toc.

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La fin de matinée passe vite au gré des postes et de quelques truites supplémentaires. Je me permettrai même le luxe de perdre un splendide poisson (certainement le plus beau de ce séjour) en voulant l’extirper du tas de branches immergées dans lequel il était...

L’appel de Jacky stoppe mon avancée, Jacky et Sylvain ont terminé leur parcours. Ils ont vu quelques truites mais à part une belle touche manquée à la teigne, ils n’ont rien pris. Fin du bal, on décide de s’arrêter là et de quitter cette belle vallée. Nous partons aux alentours de 11H30 évitant, au sortir du chemin, de se faire couper la voiture en deux par un camion lancé. Après cette petite frayeur nous prenons – en toute sécurité - le chemin du retour sous un brouillard, de plus en plus dense, au fur et à mesure que nous arrivons sur Montgenèvre. Le temps de basculer en Italie et nous serons obligé de sortir les lunettes, grand soleil et ciel bleu…étrange sensation. Je vous rassure sitôt le tunnel de Fréjus traversé, une petite pluie nous accompagnera de la morne vallée de la Maurienne jusqu'à notre arrivée en Haute Savoie.

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fario alpes
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C’est sur ces quelques lignes, que se termine la découverte de cette charmante et quelque peu hostile vallée des Alpes du Sud. Hormis la météo aléatoire que nous avons subie – autant de neige reste cependant exceptionnel à cette saison d’après les locaux - nous sommes vraiment ravis d’avoir découvert cette belle destination des Hautes Alpes. Les poissons sont largement représentés sur la majorité des cours d’eaux que nous avons fréquentés et assez actifs malgré une eau glacée. C’est avec plaisir que nous reviendrons trainer dans les parages un peu plus tard dans la saison pour percevoir la vallée autrement, c'est-à-dire sous le soleil…enfin on espère…

Je vous dis à très bientôt au bord de l’eau,

Thierry

NOTA :  « Pour tous ceux qui seraient intéressés pour découvrir cette belle région et ses jolies truites méditerranéennes, n’hésitez pas à contacter Jean-Michel qui est guide de pêche et qui connait la vallée par coeur - https://www.guidepeche05.net/

Pour l’hébergement, nous avons été très bien accueillis à l’hôtel Cristol à Briançon- http://www.hotel-cristol-briancon.fr/ -  Le gérant des lieux est vraiment sympathique et a tout fait pour nous rendre le séjour agréable ! Le petit plus, c’est un pêcheur qui connait très bien la vallée… 

Pour la restauration, je vous conseille vivement un passage chez ‘MamaMia’ http://www.pizzeria-briancon.fr/. Sous ses airs de pizzeria à touristes, nous nous sommes régalés de la grande variété de plats avec un super rapport qualité/prix !»

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