Test coup de coeur : Vision Merisuola Graphene 9' #10

L'avis d'Eric Bacon, pêcheur voyageur et auteur chez Truites & Cie :

"J’ai débuté la pêche des carnassiers d’eau douce il y a quelques années et, après avoir bricolé avec ce que j’avais comme matériel, j’ai voulu acquérir une canne spécifique à cette pratique. Après avoir échangé avec Christian Bazan (monsieur Vision France), mon choix s’est porté sur la Vision Merisuola Predator 9’ #10, une canne à brochet haut de Gamme. Finalement, j’ai reçu quelques jours après une Vision Merisuola Graphene, la cousine du modèle choisi mais plutôt destinée à la pêche en mer... Il y a probablement eu une erreur lors de la préparation de ma commande, mais impatient d’utiliser mes nouveaux jouets (il y avait également dans le colis, moulinets et soies spécifiques au brochet) je n’ai pas demandé un échange de la canne.

Je me suis senti tout de suite à l’aise avec mon nouvel ensemble et ayant eu la chance d’attraper rapidement un premier brochet métré, j’ai été impressionné par la réserve de puissance de cette Merisuola. Cette canne a été, pendant 2 ans, mon outil de base pour traquer le brochet.

Depuis quelques temps, j’ai complété ma panoplie avec des cannes de la même marque mais d’action moins rapide, permettant de lancer plus facilement de gros streamers et fatiguant moins l’épaule. Je continue cependant d'utiliser cette Merisuola Graphene régulièrement et c’est systématiquement celle que je prends dans les conditions un peu « extrêmes ». J’ai par exemple pris il y a 2 saisons, avec cette canne, un silure de plus de 1m50. L’année dernière, en Colombie, c’est avec la Merisuola que j’ai attrapé d’énormes Payaras dans les eaux tumultueuses de l’Orénoque. Je l'utilise avec des soies Vision Grand Daddy WF10 (flottante et S4).

Une petite anecdote sur ce séjour sud-américain : voyant que nos mouches avaient beaucoup de mal à descendre dans les courants forts, malgré des soies très plongeantes, notre guide nous a suggéré de mettre un petit peu de pâte de plomb qu’il avait avec lui sur nos bas de ligne, juste au-dessus du streamer. Cela n’était pas simple à lancer, avec des obstacles derrière moi, un sol parfois glissant et du vent. J’ai voulu cependant tester ce montage et c’est ainsi que j’ai percuté plusieurs fois ma canne lors des lancers. Si certaines cannes ne résistent pas au choc avec une petite bille en tungstène, ma Merisuola a encaissé sans broncher les chocs violents avec mon montage barbare. Lors d’un des derniers lancers du séjour et après un énième choc, j’ai vu un morceau de la canne partir dans la rivière et me suis dit que je l’avais finalement cassée. En fait, c'était juste la pointe qui s’était déboîtée...

J’ai, depuis ce séjour, beaucoup utilisé cette canne et elle ne garde aucune trace d’avoir été autant maltraitée. Malgré un poids plume pour ce type de canne (126 g), elle semble quasiment indestructible..."