Cette série de 3 articles sur le thème « écologie et halieutisme » arrive à son terme. Ce n’est pas sans difficulté que ce dernier article voit le jour. Les actualités de l’année 2020 et de ce début 2021 ont amené leurs flots de questions quant à la représentativité nationale de la pêche. Nous avons tous été touchés par la crise sanitaire, de près ou de loin, dans nos vies personnelles ou professionnelles, dans nos engagements associatifs. Par où commencer sans s’éparpiller dans milles directions, car cette crise brutale a révélé le décalage monumental qui existe entre les pêcheurs et un mode de fonctionnement de la pêche associative lié au passé. Dans ce dernier article, essayons de prendre du recul. Observons les tendances qui dessinent la pêche de demain, les nouveaux acteurs de notre loisir, et les évolutions récentes induites par la science et une nouvelle forme d’agriculture non antagoniste des écosystèmes aquatiques.
Pêche et gestion, un mariage garde-fou pour nos milieux aquatiques
Je visualise ma rivière, l’eau qui s’écoule, les turbulences… dans l’invisible se trouve un poisson, dans un environnement vivant et mystérieux, fait d’eau et d’élémentaire, source de l’extase du pêcheur. Notre passion a quelque chose d’unique lié au milieu aquatique. Elle sollicite nos sens, nous pousse dans la technique, mais surtout développe notre imaginaire. C’est dans ce coin de nos têtes qu’une grande part de notre loisir se joue. Mais ce qui est sous l’eau est invisible pour le non initié. Ainsi, le grand public et la plupart des pêcheurs ont une connaissance dérisoire des milieux aquatiques et de leur fonctionnement.
Les croyances vont de ces faits bon train et le sort de ces écosystèmes oscille au gré des affirmations que l’on peut lire dans la presse, entendre de la bouche des politiques ou encore pour ne pas s’oublier, du pêcheur qui sait tout et qui a tout vu (« parce que depuis le temps qu’il pêche « sa » rivière il sait mieux que personne »…). Avec les enjeux climatiques, de relance économique par l’hydroélectricité (notamment de micro ou pico électricité), et le lobby animaliste en guise de cerise, la pêche associative est bien seule dans le débat public à s’appuyer sur des faits scientifiques de terrain. Il est difficile de défendre un monde qui ne se manifeste que lorsque les poissons meurent ou que l’eau devient un poison de cyanobactéries. L’hydrobiologie ou l’hydromorphologie apparaissent comme des pans de science obscurs dont le discours, trop peu vulgarisé reste incompris. Trop nombreux sont les techniciens de rivière dont la connaissance des écosystèmes aquatiques et en particulier des poissons, pourtant excellents bioindicateurs, est tout aussi dramatique. Plus intensément encore que les autres milieux « naturels », les eaux douces de surface, extrêmement sensibles aux activités humaines et aux évolutions du climat, ont besoin qu’on les mette en lumière (Cf. l'article de Nicolas Meynard et Quentin Ducreux)
Le pêcheur aujourd’hui se situe malgré lui à la confluence de ces discours, entre public et scientifiques, public et gestionnaires, entre nature et société, témoin privilégié, d’une certaine manière, des évolutions climatiques en cours et premier martyr éreinté par le manque d’eau dans les rivières. Ce lien inéluctable au milieu naturel fait de la pêche une activité qui ne peut se résoudre en un simple produit de consommation. L’organisation de notre loisir en France renforce d’autant plus ce statut d’écologiste, au sens propre du terme, de premier ordre. Restons en fiers. Nous sommes fédérés autour de l’activité pêche ET de la gestion des milieux aquatiques. Au-delà de la complexité que procure ce rapprochement entre loisir et gestion, les ressources humaines et scientifiques hébergées dans nos fédérations départementales sont précieuses pour l’avenir. Elles sont une ressource pour les syndicats de rivière, un relais pour l’Office National de la Biodiversité, et constituent un garde-fou pour nos écosystèmes aquatiques notamment par la présence quasi-quotidienne de pêcheurs au bord de l’eau, premiers observateurs des milieux aquatiques, premier relais en cas d’atteinte à l’environnement aquatique.
Un problème de fond sur la représentativité nationale des pêcheurs
La crise sanitaire révèle comme toute crise les dysfonctionnements et accentue les tensions. Cela fait des années que la pêche associative est en difficulté au niveau de ses petites structures. Les AAPPMA (Association Agréé pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques) sont le premier échelon touché par la perte d’effectif, mais la perte de bénévoles est encore plus alarmante. Une part importante des AAPPMA n’arrive plus à mobiliser les jeunes. Avec les années l’érosion est persistante et le fossé entre les jeunes pêcheurs et la plupart des AAPPMA est profond.
Faut-il incriminer les bénévoles ? La réponse est bel et bien dans la question : « bénévoles ». Tout bénévole fait au mieux avec le temps qu’il peut consacrer à l’associatif.
La société a évolué à une vitesse folle en ce début de siècle. L’aspect récréatif passe aujourd’hui avant la mobilisation bénévole. L’avènement d’Internet n’est pas si vieux et les smartphones se sont généralisés en quelques années seulement. Les relations sociales et surtout le rapport que nous avons au monde en est modifié. Le rapport du pêcheur au local a explosé vers une forme d’hyper-mobilité, chez les passionnés en particulier. Ce constat social rend de plus en plus vague le sentiment d’appartenance à un territoire halieutique. Pourtant, nos AAPPMA représentent un relais local incontournable vis-à-vis des élus locaux. Elles dépérissent mais constituent LA base relationnelle et d’action locale.
En remontant l’organisation pyramidale du tissu associatif de la pêche de loisir, on prend rapidement conscience qu’elle est calquée sur l’organisation administrative de l’Etat. Malheureusement, au-delà de l’échelon départemental, la pêche semble se perdre, le pêcheur aussi... Les pêcheurs font référence à leur fédération départementale, puis à la FNPF (Fédération Nationale de la Pêche en France). La crise sanitaire a révélé en 2020 un important défaut de représentativité au niveau national. La communication déplorable et les interventions des élus nationaux ont flirté avec le ridicule au moment des confinements du printemps et de l’automne dernier. Au regard des divers articles publiés sur le web à ce sujet : la mobilisation des élus de la FNPF a été d’une inefficacité monumentale et provoque un mécontentement intense des pêcheurs.
La FNPF censée représenter les fédérations départementales est très clairement désignée aujourd’hui pour défendre, porter la voix des pêcheurs et agir. Trois choses que nos élus nationaux n’ont pas su faire depuis 2 ans, notamment lors de la crise sanitaire et lors des attaques de la pêche de loisir par les associations animalistes.
Notons néanmoins une once d’espoir, un réveil de nos élus de la FNPF ? Notons quoiqu’il en soit que la pêche peut enfin se pratiquer durant cette « dernière » (espérons-le pour tout le monde) période de confinement. La FNPF a obtenu gain de cause, c’est ce que l’on attendait d’elle, depuis 2020...
Le bénévole n’est pas un professionnel. Il œuvre, comme en témoigne l’étymologie du mot, de sa « bonne volonté ». Son engagement, sa responsabilité, ne doit pas être une contrainte. Pour autant, ses lacunes ou ses erreurs ne peuvent être systématiquement excusées dans un cadre associatif où l’intérêt général légitime l’action. L’agrément dont nous disposons et profitons ne nous autorise pas au laxisme et à faire n’importe quoi d’autant plus qu’il nous offre la possibilité d’intervenir auprès d’enfants (animations) ou sous l’égide de la protection des milieux aquatiques.
Merci à Clément Jouvet pour ce rappel issu de propos de Philippe Laggabe
De nouveaux acteurs en mouvement auxquels les pêcheurs s’identifient
L’intervention du président de la FNPF dans un épisode du Fishing Club témoigne du décalage important entre les élus de la pêche et la réalité perçue par le monde de la pêche de loisir. Que dire alors de la campagne de publicités du printemps 2020 commandée par la FNPF... Espaces clôts et jeu d’acteurs peu incarnés, cette recette fait-elle rêver le public ? Alors que nos élus nationaux sont dans une forme de lenteur qui s’apparente à de l’immobilité, le monde de la pêche change autour d’eux et s’organise. De nouveaux acteurs émergent et s’expriment sur le Web et les réseaux sociaux. Ainsi, le Fishing Club, bien connu aujourd’hui, rassemble régulièrement des personnalités et des professionnels de la pêche de loisir pour aborder des sujets de fond comme la pêche professionnelle, discutent de la gestion halieutique, de la compétition et des techniques de pêche. Le dynamisme et le sérieux de cette émission font partie du paysage halieutique moderne et touche un large spectre de pêcheurs.
En dehors du milieu associatif, se produit une émulation depuis quelques années. Ainsi, plusieurs marques et professionnels commerciaux alimentent la passion des pêcheurs aux leurres dans un foisonnement vidéo de conseils, défis, reportages, interviews, débats, etc. Elles sont aujourd’hui la vitrine d’une pêche moderne adepte d’une haute technicité matérielle. En accord avec la société actuelle, elle touche les jeunes et les pêcheurs en recherche de progression constante. Elle affiche une personnalité complémentaire à celle développée en parallèle par les pêcheurs à la mouche où la technicité est associée à la contemplation de la nature, à des films de haute qualité, et où la protection de l’environnement est affiché comme essentiel.
Cette émulation contemporaine fait circuler de nouvelles idées, démocratise la pêche « passion » et intéresse les jeunes. A l’inverse, les activités proposées par les AAPPMA sont dépassées, les lotos et lâchers de truites n’attirent plus le public comme auparavant. Le choix des loisirs de plein air est vaste et propose à profusion le dépassement de soi, diverses formes d’immersion dans la nature, ou des sensations fortes. Les possibilités de s’amuser sont nombreuses. L’imagination qui précède le choix de son activité est d’abord alimentée par des vidéos généralement visionnées sur Internet, en lisant les récits de pêche, en admirant les poissons trophées, en suivant des pêcheurs sur leur blog ou leur chaîne Youtube. Certains youtubers ont ainsi percé la toile. Le meilleur exemple est celui de Scarna Fishing qui compte plus de 100 000 abonnés !
Aujourd’hui, les jeunes et les moins jeunes ont tous accès à l’immensité du Web et ouvrent leur propre fenêtre sur la pêche. Sur ce point, de plus en plus de fédérations départementales de pêche proposent une communication efficace et des images de haute qualité, directement destinée à ses pêcheurs et aux futurs pêcheurs. Pour s’insérer dans ce monde en mouvement, il n’y a pas vraiment de secret : la présence d’une personne chargée de communication, professionnelle dans ce domaine, permet de proposer une véritable valorisation des territoires halieutiques, d’informer rapidement la plupart des pêcheurs sur les actualités de gestion et sur la pêche, et d’alimenter un discours permanent sur les activités de la fédération et de son école de pêche. Site web, blog, réseaux sociaux, journaux papiers, tous les outils sont permis ! Chaque média est une des facettes d’une communication qui ne demande qu’à être professionnalisée au sein de la pêche associative pour être optimisée.
La défense des milieux aquatiques se professionnalise
Du côté de la protection des milieux aquatiques, la problématique est similaire. Les ONG écologistes ont probablement beaucoup à nous apprendre. La valeur inestimable de nos écosystèmes aquatiques en France n’apparaît pas tellement aujourd’hui comme un élément urgent à défendre sur la place publique. Ils sont pourtant le résultat du comportement d’une société vis-à-vis de son environnement : réceptacle des pollutions et témoignage de nos comportements historiques et contemporains vis-à-vis de la Nature. La bonne surprise en 2020, aura été de voir apparaître une association uniquement portée sur la protection des ressources et milieux aquatiques. Il s’agit de l’ONG DMA (Défense des Milieux Aquatiques). Cette association travaille sur la défense des ressources marines, et s’attaque depuis peu aux eaux douces par le biais des poissons migrateurs. Une évolution de l’association en 2020 a élargi son champ d’actions vers les eaux intérieures. Elle montre un réel professionnalisme dans la défense de l’environnement en utilisant les voies juridiques et la communication comme moyens de lutte. Elle appuie actuellement le combat mené depuis des années par les fédérations de pêche de la côte atlantique pour la défense du saumon sauvage dans le sud-ouest de la France. A la manière d’un « mediapart » des milieux aquatiques, elle se positionne sur les leviers potentiels, dénonçant entre autres les manquements et la responsabilité de l’Etat.
DMA agit en complémentarité avec la pêche associative sans y être affiliée. Cette indépendance de statut revêt un intérêt majeur vis-à-vis de la pertinence de ses actions. L’origine de DMA se trouve sous la surface de l’eau, auprès de plongeurs. Or dans le domaine purement subaquatique, nous manquons profondément d’ONG. Il s’agit donc d’une très bonne nouvelle pour l’écologie des milieux aquatiques et en particulier pour nos rivières salmonicoles. A suivre donc…
Tous au ver (de terre) !
Il reste un point environnemental crucial extrêmement difficile à faire évoluer, celui des pratiques agricoles. ONG ou pas pour défendre nos milieux aquatiques, le lobby agricole est très puissant. Il enlise les agriculteurs dans un système aliénant, trop souvent peu rémunérateur et contraire à l’écologie. Pourtant l’agriculture peut aussi être source de biodiversité.
A l’occasion d’une conférence organisée par un syndicat de rivière voisin, j’ai découvert il y a 2 ans la technique agricole du semi direct sous couvert végétal. Enfin l’agriculture avait mis le doigt sur une technique rentable qui limitait voire empêchait l’érosion des sols ! Le semi direct sous couvert végétal consiste à réaliser ses cultures en travaillant de manière permanente avec une couverture végétale vivante ou morte. Un semi succède à une autre culture SANS LABOUR. Les avantages sont très nombreux pour l’agriculteur et pour la vie du sol : réduction du travail au tracteur, réduction de l’utilisation des pesticides, préservation de la vie du sol (mycélium, vers de terre, microfaune), réduction des besoins en eau grâce à un taux de matière organique et d’humus en augmentation… La liste est longue.
Je me suis intéressé au sujet par la suite. Cette technique est apparentée au maraîchage sur sol vivant et à l’agroforesterie, en somme il s’agit d’agroécologie aussi appelée agriculture du vivant : une agriculture qui favorise la vie des sols et en agrade la fertilité continuellement. Tout gestionnaire lié aux milieux aquatiques et à l’eau devraient sérieusement s’y intéresser : indirectement, les bénéfices pour la qualité de l’eau sont nombreux. Or, la clé de voûte de ce système agricole est tout simplement le ver de terre, presqu’un symbole pour le pêcheur !
Les vers de terre constituent 70% de la biomasse terrestre ! Une prairie naturelle permanente accueille environ 1,5 tonne de vers à l’hectare. En conventionnel, le labour, les pesticides et les engrais chimiques ont parfois réduit cette biomasse à 150kg/ha. Face à ce constat, l’agriculture du vivant a montré qu’elle pouvait dépasser les 2 tonnes à l’hectare au bout de plusieurs années de pratique. La fertilité est augmentée et la productivité des terres est accrue.
En quoi est-ce intéressant pour les cours d’eau ? Ce petit animal est un véritable architecte du sol : il crée une porosité importante capable d’absorber jusqu’à 160mm de pluie. Le ver de terre limite tout simplement les inondations. De plus, lorsque le sol est riche en vers de terre, l’eau qui s’écoule en aval du champ ou du pré est systématiquement claire. Les galeries des vers constituent un réseau complexe assurant une infiltration et une filtration de la pluie vers la nappe phréatique, une réserve utile pour les plantes, et la restitution progressive d’eau au cours d’eau, notamment durant les périodes sèches. Le ver de terre est un pilier totalement occulté de la préservation et de la gestion de nos cours d’eau.
Il s’agit d’une piste majeure à explorer dans les politiques de gestion de l’eau et des cours d’eau. L’agriculture du vivant constitue le lien manquant pouvant enfin unir les agriculteurs et les autres acteurs des milieux aquatiques autour d’objectifs compatibles. Elle permettrait de retrouver progressivement une physionomie de nos cours d’eau beaucoup plus favorable à la vie aquatique et piscicole : moins de sable, plus d’habitats piscicoles, plus de vie dans les substrats décolmatés et des vers de terre régulièrement au menu des truites et autres poissons.
L’écologie du ver de terre est donc intimement liée à celle de nos milieux aquatiques. Il devrait avoir la part belle dans les animations pêche et nature. Les fédérations de pêche auraient tout intérêt à mettre en avant cette agriculture du vivant.
Conclusion
La pêche est en pleine mutation et le monde en général subit de grands changements autour de l’écologie. Les professionnels de la pêche de loisir s’expriment de plus en plus sous une forme promotionnelle nouvelle où le conseil, la transmission de connaissances et l’échange avec les pêcheurs ont une large place. La protection des milieux aquatiques dispose d’une nouvelle ONG déjà pleinement active et dont l’action s’avère aujourd’hui en adéquation avec celle des fédérations départementales de pêche. La professionnalisation de la pêche apporte à notre loisir de nouvelles perspectives et au-delà de l’aspect politique, l’image de la pêche est en train de changer. N’oublions pas que le réseau associatif est le garant de nos droits de pêche. Vouloir s’en passer - je pense ici au boycott de la carte de pêche par certains cette année - c’est aussi bloquer la veille écologique que l’on exerce via ce réseau. C’est grâce à lui que nous pouvons pratiquer notre loisir dans de très nombreux départements en ne détenant qu’une seule et même carte de pêche. Pourquoi ne pas donner un coup de main localement cette année ? Les élections des AAPPMA doivent se produire en fin d’année, c’est l’occasion de s’exprimer et de presser le citron à ceux qui se sont endormis à leur tête depuis de trop nombreuses années.
Pour en terminer sur ce thème complexe « halieutisme et écologie », je reviens volontiers sur le ver de terre pour en faire un symbole d’avenir, une sorte de totem. Il symbolise les débuts de tout pêcheur. Des souvenirs impérissables depuis la recherche de vers au jardin à la prise des premières truites dans les ruisseaux, à la progression qui s’en suit et à la passion qui naît.
En refocalisant sur le ver de terre, on se recentre sur l’essence de la pêche, sur la relation entre le pêcheur et son environnement. On rétablit le lien entre une pêche qui se détache de plus en plus des esches naturelles et l’Ecologie, entre un halieutisme moderne dont les moteurs sont la recherche de sensations, de technicité et de reconnaissance sociale, et un pragmatisme écologique qui se développe chez de plus en plus de pêcheurs. Si le ver de terre s’épanouit, il y a de fortes chances pour que l’on retrouve un foisonnement de vie dans nos ruisseaux, sous les pierres notamment. Ne l’oublions donc pas dans cette évolution vers les leurres artificiels (mouches, nymphes, poissons nageurs, etc.), car il nous rappelle que nous ne faisons qu’imiter, et qu’avant cela il nous faut observer. C’est là notre ancrage dans l’écosystème et dans la chaîne alimentaire, notre ancrage à la terre qui nous différencie de certains militants de la cause animale totalement détachés des réalités du vivant.
Notre conscience écologique ne se résume plus à introduire du poisson pour imaginer faire vivre une rivière. Le ver de terre, protagoniste singulier de la vie du pêcheur, est porteur d’espoir pour nos rivières, nos poissons et pour la pêche. Ne faisons pas sentiments, allons à la pêche avec le ver(t) dans la tête !
Retrouvez les 3 volets de la série "écologie et halieutisme" :
Part. 1 : Une convergence évidente