Cela fait deux ans maintenant que des membres de Truite & Cie participent à la Salmo Trek. L’an dernier c’est Simon Scodavolpe, le rédacteur en chef, qui m’accompagnait. Retenu par une date mouche, j’ai jeté mon dévolu pour cette édition 2023 sur mon ami de toujours, Nicolas Erre. C’est lui qui m’a demandé de lui apprendre la pêche. Je lui ai transmis tout ce que je sais. En conséquence, il pratique comme moi. Nous n’avons donc pas la complémentarité affichée l’an dernier avec Simon, qui lui est moucheur et a de plus un remarquable niveau lui permettant de bien figurer sur le plan national. J’aurais pu m’entourer d’un pêcheur plus confirmé dans le seul but de performer (mon binôme n’a qu’un an de permis de pêche). Mais Nicolas c’est le choix de l’amitié et de l’amour de la haute montagne que nous partageons tous deux. Il est bien plus qu’un simple remplaçant. Aussi, il a fait beaucoup de progrès canne en main. Il va rentrer du poisson, c’est certain. Et surtout, Nico va arriver à me supporter. Il ne s’agit pas pour lui de supporter mon caractère, qui n’est pas si irascible que cela (et il est habitué depuis le temps qu’on se connait), mais plutôt de composer avec mon état physique qui est loin d’être optimal.
Au moment de l’inscription à la Salmo, j’ai une tendinite bilatérale des tendons d’Achille qui m’handicape depuis de longs mois… Ma condition physique était précaire mais je la jugeais suffisante pour terminer la compétition. Seul un ami de 30 ans pouvait accepter de faire 60 bornes avec un coéquipier diminué (et porter la tente !). Mais un autre événement accidentel vient s’ajouter à ce problème de tendons à seulement deux semaines de prendre le départ : pour éviter un chemin de randonnée rendu impraticable par le débordement d’un petit ruisseau, je choisi de passer en surplomb en suivant une saillie rocheuse qui paraissait tout à fait sure. Mais mes semelles sont humides et je glisse et chute 1 mètre plus bas. Je sens mon genou gauche bouger latéralement de façon totalement anormale (sensation que j’avais déjà ressentie il y a 4 ans et qui m’avait privée de la première édition de la Salmo). En voulant me rattraper, je parachève le travail en me retournant le pouce gauche. Cette mauvaise chute me fait fortement douter de ma participation à la Salmo Trek qui a lieu seulement 13 jours plus tard. Mon genou et mon pouce gonflent, le doigt est très douloureux m’empêchant de réaliser la pince avec ma main. Je ne peux plus mouliner. J’en informe Nicolas, lui dit qu’il peut déjà chercher un remplaçant mais que je ferai un point et prendrai une décision dans une semaine. Je vois le médecin du sport qui me suit pour ma tendinite le lundi, quatre jours avant le départ de la Salmo. Il me demande si mon coéquipier a trouvé un remplaçant (le doc ne voulait pas que je prenne le départ avec ma seule tendinite bilatérale, alors avec cette double entorse…). J’affirme que oui et que ce sera moi. Il me répond qu’il n’aurait pas du poser la question (mais je pense qu’il devait se douter de la teneur de ma réponse).
Je vais vous expliquer comment mon cerveau d’obstiné irraisonnable fonctionne dans pareille circonstance :
J’ai une bonne genouillère (c’est le doc qui me l’a dit !). Mon genou a rapidement dégonflé et il sera bien maintenu grâce à cette orthèse. Il tiendra. Problème 1 réglé !
Mon pouce est toujours douloureux et de couleur jaunâtre (le coup est sorti). Mais son état s’améliore et je pense pouvoir mouliner et tenir mon épuisette en fin de semaine. Ce sera suffisant. Problème 2 réglé !
Quant à la tendinite bilatérale, la mésothérapie semble être un échec. Donc mort pour mort, autant y aller. On verra plus tard, après la compétition. Problème 3 réglé (enfin, on dira mis de côté) !
J’ai fait cette Salmo Trek sachant pertinemment que mon corps était dans un sale état. Mes articulations allaient certainement me faire endurer de vives souffrances. Mais, par rapport à l’engagement que j’avais pris vis-à-vis de mon coéquipier et parce que j’avais envie de me dépasser, je n’ai pas déclaré forfait. De plus, je suis persuadé que si nous avions fait la première édition de la Salmo avec Simon, nous aurions gagné la seconde, car nous avons échoué de peu à la deuxième place du fait de notre manque d’expérience par rapport aux vainqueurs (méconnaissance du règlement, de l’application, des lieux, etc…). Toute expérience est bonne à prendre et même si nous ne partons pas pour jouer les premiers rôles en 2023 nous en tirerons des enseignements pour l’avenir. L’objectif est donc de finir la Salmo et accumuler de l’expérience, le classement n’a que peu d’importance.
Dans le but de rallier l’arrivée, nous sommes contraints d’adapter notre stratégie à mon état physique. Ainsi, nous répartirons nos efforts de marche de façon équitable tout au long de ces 3 jours de compétition afin d’effectuer la boucle de 40 km. D'ailleurs, ces 40 km ne sont que théoriques et ne valent que si les compétiteurs restent sur les chemins les plus directs. En réalité il vaut mieux compter 65 à 70 km réellement effectués). Rien à voir avec l’option retenue l’an dernier avec Simon où nous avions effectué plus de 60% du trajet dès le premier jour. Cette année, nous parcourrons un tiers de la boucle chacun des 3 jours de compétition.
La première journée se passe assez bien. A chaud l’organisme tient le coup. Je marche sans avoir trop mal mais au prix d’une cadence très lente (bien que frais, nous sommes les derniers à gagner le point de passage n°1). Alors que les lièvres cavalent de balises en lacs, notre rythme de tortue est le prix à payer pour espérer regagner l’arrivée. Il pleut, il y a du vent, il fait froid et le brouillard est présent sur nombre d’endroits. Parfois, nous n’y voyons pas à plus de 15 mètres. Ce manque de visibilité conjugué à notre méconnaissance des lieux nous font avoir recours à plusieurs reprises au GPS pour trouver notre chemin.
Nous débutons la pêche sur un plan d’eau presque invisible tant la purée de poids est dense. Par respect pour les pêcheurs locaux dont certains tolèrent mal ce genre de compétition sur leurs terres (je les comprends), je ne citerai aucun nom des spots pêchés dans cet article. Des voies se font entendre au loin mais sans pouvoir distinguer les individus les prononçant. L’ambiance est apocalyptique. Mais cela ne semble pas effrayer les salmonidés car je fais une fario de presque 33cm dès le premier lancé. Nous comptabiliserons 8 poissons en un peu plus de 2h sur ce lac. La taille moyenne des truites est très respectable (environ 30cm). Nous utilisons des poissons-nageurs suspendings et coulants. En ces fraîches conditions, le coup de midi est particulièrement productif.
Puis, après avoir prospecté méticuleusement le secteur, nous continuons notre chemin vers le Nord. Nous nous arrêtons sur le deuxième spot que nous avions coché sur nos tablettes. Les truites sont plus difficiles et se piquent mal. Mais elles sont malgré tout 6 à regagner la bourriche virtuelle de l’application. Ici, la taille moyenne est plutôt petite et tourne autour de 24cm. Mais cela nous permet de garder une bonne fréquence de prises et d’engranger des points, la taille limite de validation étant de 21cm.
Nous loupons malheureusement l’enregistrement de 2 poissons de 24 cm. Pour le premier, Nicolas a un problème avec son application qui bugge une première fois. Lors de sa seconde tentative il se loupe alors que tout semble fonctionner et clique sur « annuler » au dernier moment. Le poisson est déjà reparti, il ne sera pas comptabilisé. Il faut dire que ces instants où le compétiteur doit prendre en photo la prise sur la toise sont toujours délicats et assez stressants. Le poisson est hors de l’eau, sa survie est en jeu si la validation s’éternise, il peut bouger et sortir de la règle (règle qui est glissante car nous la mouillons au préalable pour que la prise ne perde pas de mucus et ne soit pas victime d’un éventuel choc thermique au contact d’un objet trop chaud), il faut en même temps regarder sa taille pour l’indiquer ultérieurement sur l’appli (on ne peut pas zoomer sur la photo avant d’écrire la taille et de l’envoyer sur l’appli, c’est dommage, peut-être une piste d’amélioration pour l’avenir).
Ensuite, c’est à mon tour de faire preuve de fébrilité lors de l’enregistrement. La fario est incontrôlable. Elle gigote dans tous les sens et je n’arrive pas à la maîtriser même en posant une main humide sur elle. Elle commence à saigner alors je ne veux pas que sa survie soit mise en cause et la remets rapidement à l’eau, sans la valider. La coquine repart comme si de rien n’était. J’aurai pu insister un peu plus pour engranger des points à tout prix. Mais cet exemple illustre bien notre état d’esprit qui n’était pas celui d’une équipe concourant au classement général et à la victoire finale. L’objectif est toujours de terminer la boucle malgré un début plutôt encourageant. D’ailleurs, si nous avons perdu 480 points dans cette mésaventure, nous pouvons remarquer qu’aucun d’entre-nous ne s’est tourné vers l’autre pour lui dire « Eh mec, fais-gaffe la prochaine fois, on perd des points ».
Il est maintenant tard et nous regagnons notre zone de bivouac au réservoir des Laquets, à l’extrémité Nord du circuit. Il y a beaucoup de monde mais nous parvenons à trouver une zone à peu près plane pour planter la tente et avaler un repas chaud. La nuit fut courte et entrecoupée de douleurs qui sont apparues à froid. Cela n’augure rien de bon pour les deux dernières journées de compétition… Elles furent effectivement une lutte perpétuelle contre la douleur.
Le samedi est cauchemardesque. Le soir sur notre zone de bivouac, je dis même aux doubles tenants du titre que je ne ferai plus la Salmo à l'avenir, c’est dire si la souffrance est intense et le plaisir absent. J'ai vraiment traîné la patte et notre temps de pêche s’en est trouvé beaucoup trop réduit. Quand, pour un trajet donné, les meilleurs l’accomplissaient en 1h, nous en mettions le double… Il fallait voir les plus aguerris enchaîner sans coup férir les deux cols de 2500 m d’altitude alors qu’à chaque pas je devais réfléchir à quel endroit poser mon pied et mes bâtons pour minorer les douleurs.
Pour ne rien arranger, le premier lac pêché se conclue par un capot cinglant. Nous y rencontrons Olivier Richaud et Maxime Cadène, qui viennent comme nous des Pyrénées-Orientales. Ils semblent satisfaits et ils peuvent l’être car ils ont validé 11 poissons dont une magnifique fario de 41 cm. Mais surtout, nous faisons tous les quatre le même constat : sur ce plan d’eau, les truites sont entrain de se focaliser sur les insectes. Ils sont loin d’être maladroits à la mouche et ils cartonneront aujourd’hui, ce qui leur permettra de prendre une belle deuxième place au classement final. Pour une première participation, la performance mérite d’être soulignée !
Nous décidons alors de jeter notre dévolu sur une zone plus élevée en altitude, assez éloignée dans grands axes de randonnée, que nous espérons de fait à la fois moins fréquentée et plus favorable à prospecter aux leurres. Au niveau de la densité de pêcheurs, il n’en sera rien. Le secteur est déjà occupé par plusieurs binômes. Par chance, nous arrivons par un accès où il n’y a pas de participants en action. C’est une petite anse d’où nous sortons deux farios d’un peu moins de 30 cm, toujours au poisson-nageur. Peu après, un joli poisson regagne sa liberté avant de rejoindre l’épuisette.
A ce sujet, nous avons décroché en tout une quinzaine de poissons pendant les 3 jours de l’événement. Le chiffre est important. Outre la frustration qui se trouve majorée par le contexte de compétition, ce phénomène est totalement inhabituel pour nous. Cela peut s’expliquer par le fait que les poissons, très pêchés pendant la compétition, étaient rendus méfiants et tapaient moins franchement dans nos leurres. En plus, j’étrennais un nouveau moulinet, le Vanquish 2500 sxh. Du matériel très haut de gamme dont le frein de combat est un régal de progressivité. Le problème venait plutôt de ma méconnaissance du moulin et de ma difficulté à apprivoiser le réglage du frein de combat qui est vraiment micrométrique. Avec mon habituel vieux Stradic, première génération des Ci4, je règle le frein de combat les yeux fermés. En fonction de la taille du poisson, je sais presque instinctivement de combien de crans il faut tourner la mollette de réglage vers la droite ou vers la gauche afin d’amortir les rushs et coups de tête sans que l’hameçon ne se désengage. Je peux m’adapter très promptement et le poisson regagne la filoche. Avec ce nouveau moulin aux réglages plus précis (pour une puissance de frein équivalent, il faut tourner beaucoup plus de crans), je n’avais plus mes repères. J’ai passé le week-end à essayer de régler ce frein de combat sans y parvenir… Je finis la Salmo en nouant uniquement des leurres souples au bout de la ligne. Cette technique est bien moins sujette à la décroche. Je peux donc combattre mes prises comme une brute, le frein de combat bien serré, sans craindre de les voir repartir précipitamment.
Revenons sur les berges de nos lacs escarpés. Après ce loupé, l’activité devient nulle. L’ichtyofaune semble avoir désertée le lac. Il est temps de penser à quitter les lieux. Avec le recul et malgré ces deux prises, le choix de ce territoire de pêche s'est révélé très mauvais au vu de mon état de santé. Le détour effectué pour atteindre le secteur rallonge de façon inopportune la distance à effectuer et les sentiers qui sont vraiment casse-pattes finissent de m’achever…
Il est encore tôt, alors nous décidons de rejoindre notre premier spot de la veille qui est proche et qui nous avait été favorable. Je déteste pêcher deux jours d’affilée le même endroit car la redondance est souvent contre-productive. Cependant, je pique un poisson de 23cm d’entrée de jeu. Puis c’est au tour de Nicolas de faire une jolie truite de plus de 30 cm. Mais nous sommes pressés. A cause de mes douleurs nous n’avançons pas aussi vite que la veille (qui fut déjà caractérisée par un rythme très lent). La durée des trajets est dans les faits bien plus longue que ce que nous avions initialement prévus. La pêche en cette journée de samedi aura été biaisée par une course après notre plan de marche afin de réussir à effectuer la boucle imposée par le tracé. Seulement 4 poissons sont sortis. Le bilan comptable n’est pas bon. Mais surtout cela confirme ce que nous redoutions avant de prendre le départ : ce sera extrêmement compliqué avec mes jambes en miettes. Je veux réussir à rallier l’arrivée malgré la souffrance et ne surtout pas abandonner, ce qui est la pire des choses pour un sportif en compétition. C’est au mental que nous devrons terminer une Salmo Trek qui devient infernale pour mon corps.
Dimanche matin, après une dernière nuit glaciale, je fais un rapide bilan de santé. Bien que j’ingurgite des antalgiques, mes douleurs deviennent presque insupportables. Le genou gauche bouge et gonfle malgré la genouillère, le genou droit compense et son ligament externe chauffe comme une saucisse catalane sur un grill dont le brasier serait mes tendons d’Achille, qui pour leur part sont littéralement en feu… Nous devons donc nous résoudre à une possibilité que nous avions évoquée avant l’épreuve (sauf miracle, je me doutais que cette Salmo serait un calvaire) : pour nous permettre de regagner l’arrivée autrement qu’avec l’hélicoptère du SDIS, nous ne pointerons pas à la balise la plus éloignée. En contrepartie, nous serons sanctionnés d’un carton jaune et d’une pénalité de 500 points (c’est le tarif prévu par le règlement dans ce cas là). 3 truites supplémentaires seront mesurées au coup du matin, en grattant le fond au leurre souple, technique qui permet souvent de glaner quelques poissons après une période de forte pression de pêche. Et je peux vous assurer que, sur ce dernier lac pêché, une authentique pluie de leurres durs s’était abattue durant les 48 premières heures de cette Salmo Trek.
Nous regagnons l’arrivée péniblement, mais sans abandonner. L’honneur est sauf. Pour ceux qui connaissent, nous mettons quasiment 4h pour parcourir les 8 kilomètres séparant la cabane de Bastan du col de Portet… Chaque pas qui touche le sol en descente est une torture. Le responsable de l’application nous appellera après la compétition afin de s’assurer que nos temps de passage de la dernière spéciale chronométrée étaient bons, c’est vous dire s’ils étaient exagérément longs… La ligne franchie, nous craignions que l’application ou l’organisation ne voit pas que nous n’avions pas validé un point de passage (nous ne savons pas vraiment comment cela se passe dans ce cas-là, mais à ce moment précis nous n’avons pas de carton et le classement que tout le monde scrute sur son portable est de ce fait bancal). Alors nous faisons immédiatement part à l’arbitre de la compétition de notre non-validation de la balise n°7 afin qu’il nous sanctionne du carton jaune et des 500 points de pénalité, ce qui est immédiatement fait suite à notre demande. Nous avons préféré avoir l’honnêteté d’avouer notre faute dès notre arrivée, notamment vis-à-vis de l’équipe qui est provisoirement juste derrière nous et qui nous doublera suite à l’application de la sanction.
Notre 5° place au classement final est un résultat à la fois inespéré et anecdotique. Anecdotique car les lots de prestige sont réservés aux 3 premiers. Tous les autres participants ont la même dotation, qui est tout à fait correcte. Inespéré parce que nous ne pensions jamais finir aussi haut dans le classement avec mes problèmes physiques. Nous avons réussi à dépasser la douleur et à terminer la compétition. Que nous soyons cinquièmes ou derniers, cela n’a que peu d’importance. Nous n’avons pas abandonné et nous avons accumulé de l’expérience, ce qu’étaient nos deux objectifs de cette Samo Trek 2023.
Je veux remercier mon binôme Nicolas Erre, mon ami, mon frère que je n’ai pas eu, pour son état d’esprit toujours positif bien qu’il m’ait traîné comme un boulet et aussi pour sa performance halieutique de haut niveau. Tu as été largement à la hauteur. Je veux aussi remercier tous les membres de l’organisation pour leur implication et leur sympathie. J’adresse aussi une attention spéciale à mes proches qui nous ont suivis durant ces trois jours au travers de l’application MYFFPS. Même si les problèmes de réseau ne permettaient pas toujours d’être au courant de l’exacte évolution du classement en temps réel, les utilisateurs y retrouvent une mine d’informations. Ma compagne qui s’en est servie assidûment, peut dire qui a fait un cristivomer, quelle était sa taille et même que certains ont trouvés des cèpes (mais elle n’a malheureusement pas pu prendre connaissance des zones de pousse).
Pour l’instant, mon quotidien est rythmé par les rendez-vous chez le kiné, l’ostéopathe, le podologue, le médecin et autres radiologues… La pêche en est absente pour un moment qui devrait bien durer trois mois. Mais j’espère pouvoir être prêt pour l’édition 2024, en tout cas vous aurez compris que je fais tout pour l’être. A l’an prochain !