Mes mouches favorites - montage et utilisation

NYMPHE DE BAETIS RODHANI

Il s’agit là d’une nymphe légère montée selon l’un des deux principes de Skues.

Popularisée par Pierre Miramont dans son premier livre et lors de ces conférences, cette nymphe est remarquable de l’ouverture à la mi-mai. Particulièrement indiquée pour pêcher à vue, elle rencontre très peu de refus lorsque présentée dans de bonnes conditions.

PALARETTA

Inventée par Louis Carrère et révélée en 1937 dans son fameux  livre “Technique de pêche à la Mouche Noyée”, il s’agit d’une mouche noyée de type espagnol.

J’utilise énormément cette mouche les 3 premiers mois de la saison ainsi qu’en arrière saison lors d’un “petit coup d’eau”. Mouche de pointe par excellence, on peut alourdir par quelques tours de plomb le montage pour pêcher plus creux (je marque un tour de fil orange fluo à l’arrière de la tête pour différencier le modèle en situation).

OLIVE QUILL

C’est un classique que j’emploie surtout en début de saison en présence de la grande Olive (Baetis Rodhani). Cependant c’est un modèle qui peut être employé toute l’année et que vous conseille de décliner : plus on avance dans la saison plus il est judicieux d’éclaircir la tonalité (de brun-olive foncé à jaune-olive pâle) et de diminuer la taille (de 14 à 20).

J’aurais du mal à sortir sans elle.

EMERGENTE

J’ai imaginé ce modèle en 1995 pour simuler l’émergence des grands baetidés de début de saison. Je lui dois tant de truites...et tant de souvenirs. Elle est déterminante pour pêcher dans la pellicule.

MARCH BROWN PARADUN

J’ai déjà beaucoup écrit sur les March Brown (notamment ici) et bien des modèles existent, mais en définitive, je me sers essentiellement de celui-ci. Je la monte selon 2 variantes.

JPR

Il s’agit d’un simple paradun destiné à imiter toutes sortes de subimagos “d’olives” de début de saison (voir l'article complet ici).

La seule originalité de ce modèle est la nature du post qui est constitué de poils de renne, plus léger et délicat que le chevreuil.

Je trouve ce matériau exceptionnel, bien plus réaliste et flottant que le PLA avec lequel on pourrait le confondre de prime abord.

Grace à son excellente flottaison et sa bonne visibilité, je l’utilise parfois pour pêcher “sèche-nymphe” avec des billes n’excédant pas 2,8mm.

FEBRUARY RED

J’adore cette mouche qui me rapporte de nombreuses truites lors du début de saison. Le montage de ce plécoptère m’a été inspiré par la méthode qu’utilisait Jean-Louis Poirot pour monter certains sedges.

C’est une mouche parfaite et incitative pour pêcher l’eau tout en restant très crédible en présence de toute sortes de plécoptères qui sont très présents de Mars à Mai… et parfois aussi en fin de saison mais il faudra un peu réduire la taille et le volume de la mouche.

BERCIANA

Encore une mouche noyée tirée des vieux “grimoires” espagnols.

Cette mouche est d’une incroyable constance en Avril et Mai en particulier sur les rivières du Haut-Languedoc que j’apprécie beaucoup, mais elle marche bien sûr ailleurs aux mêmes périodes.

A ce moment là, de belles émergences (et retombées!) de Leptophlebeidae ont lieu sur ces rivières… l’aspect de notre mouche noyée leur rend bien hommage, ce n’est certainement pas un hasard.

EPEORUS

De la mi-avril à début juin, comme en attestent les contenus stomacaux, les épéorus sont très régulièrement au menu des truites. Je l’utilise surtout sur les rivières petites et moyennes. C’est une très grande mouche, très incitative, qui décide souvent les beaux poissons. Il va de soi qu’une pointe de bas de ligne de 15 centièmes sera le minimum pour pêcher concrètement avec une mouche d’un tel volume.

HOT SPOT CADDIS

Je ne suis pas fan des modèles qui ressemblent plus à des flotteurs qu’à de vraies mouches de pêche. Pour autant, il faut bien reconnaitre que dans certaines circonstances de mauvaise visibilité et pour pêcher “sèche-nymphe”, une mouche bien flottante et très visible est bien nécessaire. Cette mouche est donc un bon compromis de visibilité et de cohérence avec l’aspect général des trichoptères les plus communs.

AERO DRY SEDGE

C’est une sedge clair de taille moyenne, passe-partout et bien visible. La sous aile en “Aero-Dry Wing” donne un surplus de volume et consolide la flottaison. C’est une mouche facile à utiliser et qui reste crédible en toutes circonstances.

EMPIDIDAE

Au mois de Mai et Juin on rencontre une multitude de “moucherons noirs” (essentiellement Empididaes et Simulidaes). Cette mouche est une imitation réaliste qui réussit fort bien sur les lisses auprès de poissons sélectifs.

Blue Winged Olive

Encore un classique qui ratisse large en présence d’émergences de Serratella Ignita, de Torleya Major et consorts (voir l'article complet ici).

Je la tiens pour un basique, mais souvent les truites sont très versatiles lors de ce type d’éclosion, il faudra donc prévoir des imitations beaucoup plus spécifiques pour réussir vraiment. Mais pour pêcher l’eau, je la trouve parfaite.

Je l’utilise de Mai à Septembre.

SPINNER PARACHUTE

Concept ambigu pour un spinner, je conçois que certains puristes puissent mettre en doute la cohérence d’un montage parachute pour suggérer un imago. J’entends et je comprends la remarque. Pour autant, cette mouche est une de mes mouches les plus prenantes en Juin et Juillet. Je l’utilise aussi pour pêcher “sèche-nymphe”.

Je tiens à ce que l’aspect final de cette mouche restitue les teintes rouille et orange cramoisi rappelant la couleur des principaux imagos d’Heptageneidae rencontrés de Mai à Septembre.

SPARKLE CADDIS

Nous devons le concept de ce montage au célèbre pêcheur américain Gary Lafontaine qui a approfondi à l’extrême l’étude des trichoptères. Il a notamment beaucoup insisté sur l’importance de figurer l’enveloppe nymphale ainsi que de son “écheveau”.

Mes relevés de contenus stomacaux confirment le bien fondé de son observation. Aussi, après bien des essais pour adapter le concept aux trichoptères de mes rivières préférées, ce modèle est devenu ces dernières saisons un incontournable de ma boîte à mouche, en Juin et Juillet surtout.

ORANGE SPINNER

C’est une mouche d’ensemble destinée à la représentation de nombreux petits imagos estivaux. Une mouche vraiment capitale pour moi notamment lorsque je pêche les rivières difficiles du Couserans.

Il faut veiller à la bonne harmonie entre la couleur du corps et le choix du hackle. Tout est dans l’équilibre. Il est conseillé de charger le moins possible la collerette, pour ce faire un hackle cristallin de grande qualité est nécessaire à la réussite de ce montage. Rien ne surpasse une plume de coq corrézien pour ce modèle d’apparence très simple.

Plus on avance dans la saison, plus il sera judicieux de foncer la couleur du corps et de diminuer la taille de la mouche.

SPENT

En présence de poissons difficiles, un petit spent comme celui-ci réussit souvent, surtout le matin si l’activité est faible et le soir lorsque l’on a face à soi des truites chipoteuses. Il faut bien avoir conscience que les petits imagos morts (qu’ils soient d’Ephemerellidae ou de Baetidae) représentent une bonne proportion de “la fenêtre de préhension” des truites pendant toute la saison estivale.

FOURMI

Je ne vous apprends rien si je vous dis que les fourmis sont indispensables dans votre boîte à mouche de la fin du printemps  jusqu’au jour de la fermeture… Voici donc un modèle simple et discret qui reste représentatif tout en gardant une bonne visibilité relative grâce à ses ailes en Aero Dry Wing. Parfaite pour pêcher l’eau en période d’étiage.

TUPP’S INDISPENSABLE

Encore un grand classique, c’était aussi la mouche fétiche de G.E.M Skues.

Mais le vrai concepteur de cette magnifique artificielle est un monteur Britannique dénommé Austin, c’est lui qui a eu cette fameuse idée d’association de dubbing si meurtrière dont la recette est restée au secret bien après sa mort (poils beige rosé d’un masque de lièvre, un soupçon de fibres de mohair rouge, poils d’épagneul lemon ...et - Ô sublime inspiration! - de poils de testicules de bélier!!!). Pour tout vous dire, j’utilise un dubbing mix moins original, mais je m’évertue à respecter l’idée de base pour obtenir ce ton rosâtre translucide si particulier qui semble faire le succès de cette mouche auprès des truites.

La Tupp’s est une parfaite imitation d’ensemble pour la plupart des petites éphémères rencontrées pendant l’été, ce qui me la rend...indispensable!

GOLD RIBBED HARE’S EARS

Que n’a-t-on déjà dit sur cette mouche…? Tout le monde l’aime et la connaît. Je ne fait pas exception à la règle et je la juge fondamentale tout au long de la saison et dans toutes les tailles (surtout les petites).

À l’origine, son utilisation est préconisée par Halford pour pêcher efficacement en Avril lors de l’émergence de la “Medium Olive”.

À l’usage elle s’avère être une parfaite mouche d’ensemble qui suggère tout aussi bien les “émergentes” d’olives, les pupes de trichoptères ou même de petits moucherons dans les petites tailles, etc...

Dans énormément de cas, cette mouche constitue une solution simple lorsque l’on rencontre des poissons compliqués.

Voici comment je la dresse :

Bon montage à tous!!!!