Après une semaine inoubliable au Wild Lake Lodge, nous mettons le cap au Nord vers le camp Juno. Nous allons au cœur du territoire Sami, bien au-delà du cercle polaire. Notre destination se trouve tout en haut de la Suède et proche de la frontière finlandaise.
Nous parcourons 6 heures de route et de piste en ne croisant que quelques rares véhicules et c’est plutôt des rennes, peu farouches, dont nous devons nous méfier pour éviter d’avoir un accident. C’est le bon jour pour rouler car nous traversons plusieurs orages violents qui auraient rendu la pêche inconfortable, voire dangereuse.
Si la route fait la part belle aux pistes en terre et aux villages de plus en plus petits, je suis néanmoins surpris de ne pas voir de forêts sauvages. Nous sommes toujours au milieu de l’exploitation forestière intensive et des zones de coupes franches viennent parfois gâcher le paysage. Les grands barrages restent présents sur la plupart des cours d’eau majeurs. La Suède pays vert… pas tant que ça quand même !
Juste avant notre arrivée au camp, alors que nous roulons sur une piste depuis de nombreux kilomètres, nous sommes surpris de rejoindre une large route goudronnée qui semble flambant neuve. Elle est même dotée d’éclairages par endroit. Nous apprendrons plus tard sa raison d’être...
Un environnement bien différent du WLL
C’est finalement par un petit chemin qui descend à la rivière que nous découvrons le Camp Juno.
Changement de décor par rapport à la semaine précédente avec un immense bâtiment central de bois noir et rouge le long de la rivière Torne, entouré de chalets plus modestes.
Nous sommes accueillis par Pelle et Roberto et avons tout de suite droit à un régime de faveur qui s’explique peut-être par le fait que nous sommes les seuls résidents prévus cette semaine ou peut-être tout simplement en raison de la grande hospitalité de nos hôtes.
C’est donc autour d’un plateau de toasts de poisson fumé, bières fraiches à la main, que nous faisons connaissance.
Pelle est le frère d’un des deux propriétaires du camp. En général, il guide des pêcheurs au lac Sibbo, un des trois sites de Bigfishsweden avec le Wild Lake Lodge et Camp Juno.
Il est venu passer quelques jours ici pour la remise en état du camp après l’hiver et avant l’arrivée des premiers groupes.
Roberto l’assiste dans les travaux de remise en route et restera une partie de la saison pour faire tourner le camp et notamment restaurer les convives.
Ils nous apprennent que la grande bâtisse dans laquelle nous nous trouvons a été construite à partir de 1972 par les habitants du village voisin pour en faire une maison communale. Elle a abrité au fil du temps de nombreuses fêtes, anniversaires, mariages etc...
Le site fut acheté il y a quelques années par des locaux pour en faire un camping, puis rapidement revendu pour les débuts du camp de pêche en 2018.
Pour cette semaine, nous avons à notre disposition un chalet spacieux composé d’une grande pièce de vie et de 2 petites chambres. Les sanitaires se trouvent dans le bâtiment principal. Comme au Wild Lake Lodge, l’eau n’est pas distribuée dans les chalets. En raison du froid extrême en hiver, il faut minimiser le nombre de canalisations.
Pelle est justement en train de réparer toutes les fuites découvertes à la remise en route du camp. Ces fuites sont inévitables même en purgeant les canalisations car il reste toujours un peu d’eau.
Nous prenons tous nos repas dans une pièce de forme octogonale qui a un charme fou, elle domine la rivière et toute la décoration est en lien avec la pêche. Nos hôtes partagent notre table pour tous les diners et petits déjeuners ; cela commence fort dès le premier soir avec un incroyable mijoté de renne et d’élan servi avec des airelles et un écrasé de pommes de terre. Le tout accompagné d’une bouteille de côte du Rhône.
Des options de pêche différentes en fonction des niveaux d’eau
Les options de pêche du camp nous avaient été clairement expliquées avant notre arrivée.
Si la Torne est un haut lieu pour l’ombre en sèche, ce n’est pas la bonne période car la rivière est très forte à cette saison et il n’y a pas de gobages. Par contre, le niveau élevé doit pousser les brochets vers les berges ou vers des zones sans courant qui sont uniquement en eau à cette saison. Il est donc possible de prospecter les secteurs un peu calmes des berges de la grande rivière en wader et les plans d’eau éphémères peu profonds en float tube.
L’autre option consiste à pêcher en float tube les innombrables lacs de toutes tailles de la région.
Enfin, la Torne étant connue pour ses remontées de grands saumons depuis la Mer Baltique, nous avons envisagé de faire quelques sessions de Spey Cast si les conditions s’avéraient propices.
Le jour de notre arrivée et avant notre premier diner, nous consacrons 2 petites heures aux berges de la grande rivière. Il nous apparait rapidement qu’avec le niveau d’eau très élevé, la progression en marchant est difficile et les zones propices peu nombreuses. De plus, les rares postes qui pourraient concentrer les brochets ne nous apportent qu’une seule touche pour un petit poisson. Cela nous donne déjà une idée de notre stratégie pour les jours à venir en attendant que les conditions évoluent peut-être. Quant aux saumons, les remontées commencent à peine et il encore trop tôt pour les chercher autour du camp.
Pour notre première journée, alors que le beau temps est revenu, Pelle nous indique 2 lacs qui se trouvent à quelques minutes de route du camp. Nous avons assez rapidement quelques touches dans le premier plan d’eau et capturons le long des berges des poissons de tailles modestes.
Nous basculons pour la suite de la journée sur le deuxième lac et n’obtenons aucune touche pendant un moment. Voulant traverser le lac pour aller prospecter l’autre berge, je tombe sur une zone où quelques potamots recouvrent la surface. Dès le premier lancer avec un streamer de surface anti-herbe je capture un joli brochet, suivi rapidement par un autre. Sur la fin de l’herbier, grand comme un terrain de tennis et situé sur un haut fond décalé de la berge, je ferre un énorme poisson. Après quelques secondes de combat violent dans les herbes, il finit par se décrocher. Je décide de relancer dans la même direction espérant que le poisson n’ait pas été piqué et qu'il attaquera à nouveau. Alors que je commence à stripper ma ligne, je vois une vague se former tout de suite mais, à ma grande surprise, ce n’est pas derrière mon imitation mais juste après la pointe de ma soie. Le poisson que je vois maintenant, et qui me semble mesurer plus d’un mètre vient dans ma direction pour se positionner juste sous mon engin flottant. Il est maintenant là, immobile et juste en dessous de moi. Je n’ai jamais vécu cela auparavant.
Je pose alors mon streamer, sans sortir de soie, à proximité de mon embarcation et vois l’énorme brochet foncer s’en emparer dès la première animation. Je suis dans une configuration où je ne peux ferrer qu’avec la canne et n’arrive pas à piquer le poisson qui m’échappe à nouveau.
Une expérience étonnante qui montre que les brochets ne sont pas effrayés par un float tube, notamment quand la pression de pêche est faible et il y a fort à parier que ce lac n’a pas vu un pêcheur depuis la saison dernière.
Après avoir raconté tout cela à mon partenaire qui était non loin de là, nous décidons de pêcher uniquement en surface. Cela va tout changer ! Nous ne trouvons pas d’autres massifs de potamots mais prospectons toutes les roselières qui se trouvent le long des berges. Régulièrement, des poissons beaucoup plus gros que ceux pris dans la matinée viennent violemment attraper nos streamers.
Nous avons la conviction à la fin de cette excellente journée que le changement de stratégie pour pêcher en surface aura été la clé de la réussite, que ce soit pour le nombre d’attaques provoquées et pour la taille des poissons. Une théorie que nous allons nous appliquer à tester les prochains jours.
Après une première journée sur les lacs, nous allons tester des zones où la rivière inonde d’assez grandes étendues en raison du niveau important. Tous ces secteurs correspondent à l’arrivée d’un petit cours d’eau dans la rivière principale.
Nous commençons par une grande étendue d’eau dont l’accès se trouve à seulement 3min du camp en voiture. Lors de la mise à l’eau des float, nous constatons grâce à une nasse probablement déposée là par un local, la présence de nombreuses perchettes de 10/15cm. Je remplace donc mon streamer flottant, initialement prévu par une imitation de percidé. Jef pêche comme moi en soie intermédiaire avec un streamer de petite taille.
Nous capturons ainsi de nombreux brochets de tailles modestes.
Sur un deuxième plan d’eau de ce type (connecté à la rivière), quelques kilomètres plus en amont, nous répétons la même stratégie avec les mêmes résultats. C’est Jef le premier qui décide de passer à la pêche en surface avec tout de suite des prises plus intéressantes au niveau de la taille.
Il m’en informe alors que nous nous rejoignons, proches du point où nous avons mis à l’eau.
Je suis alors au niveau d’une berge qui m’a rapporté 3 poissons il y a quelques minutes mais aucun ne faisait plus de 70cm. Je décide d’y retenter ma chance avec une imitation de souris, et la vois disparaitre au premier lancer, lors d’un temps d’arrêt. C’est un poisson qui frôle le mètre qui arrive dans mon épuisette après un magnifique combat.
Il est impossible d’en avoir la certitude mais il semble quand même que c’est le changement de leurre qui aura fait bouger ce gros poisson insensible à mon imitation de perche en ce même lieu, quelques minutes auparavant.
Sur un troisième plan d’eau connecté à la rivière, nous attaquons directement avec des streamers de surface et capturons des poissons d’une taille moyenne bien supérieure avec des actions spectaculaires.
Nous consacrons au total 2 journées pleines à pêcher ce type de plan d’eau connecté à la grande rivière. Les résultats sont bons, voire excellents, avec à chaque fois quelques gros poissons à la robe magnifique et très combatifs.
Il est à noter que, pour chacun de ces plans d’eau, j’ai étendu ma prospection aux berges de la rivière à proximité du point de connexion, quand le courant l’autorisait. Le résultat fut le même à chaque fois : rien ou une touche de petit poisson.
Il est donc probable qu’à cette saison, les brochets recherchent des zones calmes où l’eau a quelques degrés de plus que celle de la grande rivière.
Alors qu'on nous confirme qu’il est trop tôt pour tenter le saumon et que ce n’est pas non plus le bon moment pour pêcher le brochet dans la rivière, du bord en wading, nous décidons de nous consacrer essentiellement aux lacs de la région pour le reste du séjour.
Au paradis de la pêche en surface
Nous nous éloignons progressivement de notre camp pour découvrir de nouveaux plans d’eau, toujours en suivant les conseils de Pelle puis de Jean qui est venu remplacer son frère en milieu de semaine (Pelle a des clients qui l’attendent pour un guidage au lac Sibbo).
Il nous reste 3 jours de pêche et après avoir analysé les résultats des jours précédents et ceux de la semaine au Wild Lake Lodge, nous décidons de tout miser sur la pêche en surface.
Cette stratégie paye au-delà de toute espérance. Sur 3 lacs différents, nous prenons de nombreux brochets (plus de 20 par jour et par pêcheur), souvent gros et avec des attaques spectaculaires.
Toute la boite des leurres de surface y passe et tous les modèles sont validés. C’est avec des imitations de souris que je prends le plus de poissons mais probablement car c’est le modèle que j’accroche le plus souvent à mon bas de ligne.
Jef utilise avec autant de succès un montage maison : un Diver noir en mousse et peau de lapin.
Nous avons la conviction que peu importe l’apparence de nos streamers. Il faut pousser de l’eau et faire du bruit en surface pour faire sortir les poissons de leurs caches et déclencher des attaques spectaculaires.
Nous avons conscience de réaliser exactement ce que nous espérions dans nos projections les plus optimistes.
Pour la pêche en surface, 2 types de postes tiennent les poissons :
- Les berges qu’il faut prospecter parallèlement et au plus près du bord. Les montages anti-herbes permettent de poser son imitation sur la rive pour la faire tomber sur l’eau à la première tirée. Parfois, l’attaque est immédiate.
- Les herbiers qui abritent tous des poissons. Mention spéciale pour les champs de prêles qui auront été particulièrement prolifiques.
Sur l’animation des leurres de surface, j’ai pu valider le fait d'observer de longs temps d’arrêt (supérieurs à 10 secondes) pour déclencher les attaques. C’est cette technique qui m’a rapporté les plus grosses prises.
Une petite anecdote pour illustrer l’agressivité en surface des brochets sous ces latitudes et à cette période de l’année :
Alors que mon float-tube touche la berge d’un lac, je prospecte la zone au plus près de la rive avec une imitation de grenouille. Je strippe de manière saccadée pour faire popper mon streamer, canne basse, mon sillon touchant la surface de l’eau au milieu d’une touffe d’herbes aquatiques. Soudainement, un poisson solide de plus de 80cm vient s’emparer de la pointe de ma canne et, alors que je la relève dans une sorte de stupide réflexe de ferrage, il continue de la maintenir dans ses mâchoires. Cela va durer quelques secondes et j’ai bien cru que j’allais rompre mon scion.
Nous avons bien ri de cette histoire avec mon partenaire en imaginant contacter le SAV pour obtenir un scion de rechange s’il s’était brisé. On ne nous aurait probablement pas cru sur la raison de la casse.
Le super bonus
Alors que la fin du séjour arrive, la pêche et la compagnie sont tellement bonnes que nous n’avons pas envie que cela s’arrête. Après avoir bien optimisé notre itinéraire retour vers l’aéroport de Stockholm (une bonne douzaine d’heures), nous avons calculé qu’il était possible en se relayant au volant de rester un jour de plus que prévu.
Pour cette journée supplémentaire, nous avons décidé de pêcher à nouveau un grand lac que nous avons adoré et que nous sommes loin d’avoir exploré en totalité.
Nous voulons découvrir la berge opposée à celle que nous connaissons mais la piste qui y mène, repérée sur les cartes, devient impraticable alors que nous sommes à plus d’un kilomètre du lac. Qu’à cela ne tienne, nous finissons à pied, en wader, float sur le dos et filet anti-moustiques sur le visage. La marche est particulièrement pénible, car voulant aller au plus court, nous traversons une zone marécageuse. Il nous faut une bonne heure avant d’être en action. Très vite, nous oublions les efforts consentis car la pêche est exceptionnelle. Cette journée supplémentaire se transforme vite en "super bonus". Nous prenons à 2 plus de 60 brochets, tous à quelques exceptions près en surface et avec une taille moyenne que l’on estime à 75cm. A cela s’ajoute de très belles perches dont une de 50cm avec une imitation de souris.
Une journée record, inoubliable !
LES MOUSTIQUES
Les moustiques peuvent ruiner votre séjour, il faut s’y préparer.
A chacune de mes virées en Laponie, les moustiques étaient présents en très grande quantité, mais certaines semaines il y en a des quantités incroyables. Lors de notre séjour au camp Juno, ce fut de loin la pire invasion que j’ai vécue. Même les locaux, pourtant habitués chaque année à de tels épisodes commençaient à trouver cela insupportable. Il faut imaginer que l’on peut se retrouver entouré par des centaines de ces bestioles piquantes dès que l’on est à l’extérieur et particulièrement en forêt.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions pour profiter quand même de votre séjour :
Il faut tout d’abord savoir, que dès que l’on est sur l’eau, en bateau, en float ou même en wader très proche de la berge, il n’y a plus aucun insecte pour peu que souffle ne serait-ce qu’une légère brise.
Dans les bâtiments où nous avons dormis, nos hôtes nous fournissaient des prises insectifuges avec tablettes qui sont redoutablement efficaces.
Il faut porter des vêtements qui couvrent tout le corps et si possible avec 2 couches superposées. Pour les mains, les mitaines laissent dépasser le bout des doigts qu’il faut enduire de lotion anti-moustiques (privilégier les produits locaux).
Pour finir, l’accessoire indispensable à ne pas oublier : une moustiquaire de tête. J’ai opté pour une casquette avec un filet intégré que l’on rabat vers l’arrière dès qu’il n’est plus nécessaire. On peut aussi se procurer (il y en a en vente au camp) des filets qui se rajoutent sur une casquette ou un chapeau.
Tout cela impose quelques contraintes, mais ainsi équipés nous n’avons pas trop souffert de la présence des bestioles et avons pu profiter pleinement de notre séjour.
Des hôtes d’exception
Tout au long de ce séjour, la pêche aura été excellente et parfois même exceptionnelle. Nous avons trouvé exactement ce que nous étions venus chercher, à savoir des brochets agressifs, proches des bordures et qui attaquent en surface.
Mais ce qui a rendu ces 2 semaines suédoises extraordinaires, c'est qu'en plus d’une pêche de grande qualité, nous avons fait de vraies belles rencontres.
Au camp Juno, que ce soit avec Pelle et Roberto puis avec Jean, nous avons eu des échanges passionnants, en général autour d’une table avec vue sur la rivière. Ce sont des personnes qui ont une conscience politique et écologique. Ils ne se font aucune illusion sur leur environnement immédiat et ont un vrai sens critique.
Nous avons beaucoup appris à leurs côtés, entre autres sur le mode de vie des Sami qui n’ont pas la même notion de territoire que nous. Nous sommes maintenant informés de leur manière d’élever des rennes et d’en faire commerce.
Ils nous ont également appris l'existence d'une immense mine à ciel ouvert dont l’exploitation a malheureusement repris dans la région ces dernières années pour atteindre des volumes d’extractions gigantesques. Non seulement, ils y voient une source de pollution de l’eau non contrôlée mais aussi, contrairement à ce qu’ont pu penser initialement les locaux, aucun intérêt économique pour la région. Les bénéfices de la société exploitante partent à Londres, le minerai extrait part lui en Chine. Quant aux emplois induits, les chauffeurs des camions de transport viennent d’Europe de l’Est...
Par contre, une route qui semble totalement surdimensionnée pour la région a été construite pour acheminer le minerai de fer jusqu’à une gare et poursuivre ensuite son chemin par bateau depuis la mer de Norvège. C’est cette route que nous avons découvert avec surprise le jour de notre arrivée. Une route dont l’épaisseur de goudron est doublée dans le sens utilisé par les camions en pleine charge jusqu’à la gare.
Nos hôtes s’opposent aussi à des projets de barrages sur la Torne, une des dernières rivières qui n’en compte aucun, facilitant ainsi la remontée des saumons à une époque où leurs populations n’ont jamais été autant en danger.
Autant de sujets qui nous tiennent particulièrement à cœur, rendant ces discussions passionnantes.
Pour finir, mention spéciale pour la cuisine de Roberto. Je n’ai jamais aussi bien mangé lors d’un séjour de pêche et c’est un épicurien amateur de cuisine qui vous le dit. Ses recettes naviguent entre spécialités régionales, gibiers, cuisine italienne (sa famille est originaire de Sardaigne). Il fait la part belle aux légumes frais, aux baies sauvages de la région et aucun repas ne se ressemble. Ne serait-ce que pour gouter ses plats coréens, qui n’étaient pas au menu cette fois-ci mais dont il m’a longuement parlé, j’aurais envie de revenir...
C’est un vrai crève-cœur de quitter le camp Juno. Nous répétons régulièrement avec Jef que nous sommes vraiment privilégiés d’avoir pu vivre un tel séjour dans des conditions aussi exceptionnelles.
Sur le chemin du retour, nous faisons quelques crochets par des spots de pêche connus pour le saumon pour morceler la longue route vers le sud. Nous commençons à parler de nos prochaines escapades halieutiques programmées mais notre esprit est encore totalement au Wild Lake Lodge et au camp que nous venons de quitter.
Finalement, la pensée la plus agréable est de savoir qu’en cours de séjour, nous avons réservé pour l’année prochaine, avec exactement le même programme...